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Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)

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GRANITE.

GRANITE.

pâte feldspathique et du mica brun verdâtre ; on n'y voit point de quartz. Ce granite a sa pâte décomposée dans certaines par-

Les échantillons du granite des Ballons qui ont été analysés présentent donc dans leur teneur en silice des variations qui sont tout à fait de l'ordre de celles que 'présente un même granite : quelquefois ces variations sont même beaucoup plus grandes, et elles peuvent atteindre 20 p. ioo, surtout lorsque le granite passe insen-

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ties et il contient un peu de carbonate de chaux, ce qui explique sa grande teneur en chaux et sa perte au feu consi-

dérable; par ce motif il a été mis sur le tableau, avant l'échantillon Ir Vil, car sa teneur en silice serait plus forte si on retranchait le carbonate mélangé. Granite très dégradé, pris derrière l'église de SaintVII. Bresson. Il s'est réduit à un pétrosilex , ou à une pâte feldspathique gris noirâtre dans laquelle on observe seulement des paillettes de mica. Il est au contact d'une diorite compacte qui a déjà été décrite sous le nom d'aphanite de Saint-Bresson (1).

Le tableau qui précède montre que la composition chimique du granite des Ballons n'est pas absolument constante. Ainsi, la teneur en silice des échantillons analysés varie de 65 à 71 p. 100 , c'est-à-dire de 8 p. Dao ; de plus, les teneurs en alumine, en chaux et en eau augmentent généralement quand la teneur en silice diminue.

Il est aisé de se rendre compte de ces variations du granite des Ballons; car ce granite comprend plusieurs variétés qui ne sont sans doute pas contemporaines : en outre la composition minéralogique et chimique des

roches granitiques n'est pas constante ; une même roche granitique présente en effet des variations notables avec sa structure et avec la nature des roches qui se trouvent à sa circonférence (2) . Si on prend comme exemple le granite syénitique qui forme le massif du Ballon d'Alsace, il est facile de constater que sa teneur en silice varie souvent de plus de 10 p. i oo ; cette teneur en silice diminue d'ailleurs à mesure que la structure cristalline du granite se dégrade et à mesure qu'il se fond dans les roches du terrain de transition qui l'enveloppent (2) .

siblement aux roches au milieu desquelles il a cristallisé. Granite des Vosges.

Certaines roches granitiques des Vosges ont été désignées sous le nom de granite commun, de leptynite, de gneiss : bien que ces trois roches aient des caractères minéralogiques très-distincts lorsqu'on les considère isolément, elles ne diffèrent cependant que par la disparition de certains minéraux ou par des modifications dans leur structure ; elles ont d'ailleurs le même gisement , elles présentent des passages insensibles de l'une à l'autre, et, comme le font remarquer les auteurs de la carte géologique de France, elles constituent une formation complexe résultant de l'association de ces trois roches (1). Il est donc nécessaire de réunir le granite commun, le leptynite et le gneiss; aussi comme ces roches consti-

tuent la plus grande partie du massif granitique des Vosges, je vais les décrire simultanément sous le nom de granite des Vosges.

Des variétées de ce granite sont représentées par les fig. 2 et 4, Pl. III. Ses minéraux essentiels sont : le quartz, r orlhose , le feldspath du sixième système, et deux micas dont l'un est généralement foncé et l'autre clair.

(s) Dutfrénoy et E. de Beaumont, Explication, t. I, p. 507. (t) Annales des mines, he série, t. XVI, p. 547-555, (a) Bull. de la soc. géol., e s., t. IX, p. 464.

Granite des Vosges.

Hogard ,

Aperçu de la constitution du département des

Vosges, i845, p. 81, etc.

Minéraux essentiels.'