Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)
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rien ne prouve en somme que cette accélération ait lieu, que le contre-poids entraîne un patinage périodique et, par suite, soit une détente, soit même, pour les longues admissions, une dépense de vapeur improductives ; de sorte qu'au point de vue de la diminution de l'adhérence,
la force perturbatrice verticale qui agit sur, la roue
semble n'avoir en effet qu'une gravité très-médiocre. Mais il n'en est pas de même des effets de surcharge: 2" Effets de la surcharge. leur gravité n'est que trop prouvée pour les bandages, sur les bandages. que trop probable pour les rails. Les bandages des roues motrices sont soumis à des
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Graves inconvénients d'une usure locale.
efforts qui déterminent une usure générale beaucoup plus rapide que celle des bandages de support ; et le surcroît périodique de pression dû à la force perturbatrice verticale détermine dans la partie du bandage voisine du contre-poids, une usure locale. Une usure locale n'est pas simplement l'équivalent d'un surcroît uniforme d'usure ; elle est plus grave. La roue n'étant plus centrée imprimerait à la machine des trépidations saccadées qui deviendraient bientôt intolérables , si on n'y remédiait promptement par le rafralchissage. L'usure locale ne se borne donc pas à exiger lors du tournage le sacrifice d'une fraction plus notable de l'épaisseur du bandage ; elle peut aussi contraindre à mettre la roue sur le tour, avant l'époque où cette opération serait rendue nécessaire par l'altération générale de la conicité, par le creusement uniforme à la gorge.
Son influence est d'ailleurs fort aggravée, par la dépendance des deux roues conjuguées dans les machines à roues libres, des quatre ou des six roues couplées dans les autres. Dans ce dernier cas une flache exigeant le rafraîchissage d'un bandage rend par cela même indispensable celui des cinq autres, fussent-ils d'ailleurs en très-bon état. Les causes d'inégalité d'usure, c'est-à-
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LIMITES A LEUR ASSIGNER.
CONTRE-POIDS DES LOCOMOTIVES,
dire les défauts dans le fer, les surcharges périodiques, et en général les efforts qui agissent sur une partie déterminée du bandage, doivent donc être évitées avec tout le soin possible : les usines livrent aujourd'hui des bandages dont l'homogénéité laisse peu à désirer, mais qui possèdent bien rarement une dureté assez grande pour subir à peu près impunément l'action du contrepoids total. L'usure locale maximum ne doit pas, du reste, être mise entièrement sur le compte de la force perturbatrice; une autre cause concourt avec celle-ci. La marche plus ou moins rapide de la destruction du bandage en chaque point est un effet complexe. La réaction normale du rail tend à laminer, à écraser le bandage : la réaction tangentielle tend à y produire une usure proprement dite , et le maximum d'aplatissement est le résultat de l'influence combinée de ces deux causes. La partie variable G delà pression normale en chaque point est la somme des composantes verticales de la pression due à l'inertie du contre-poids en excès et de
l'effort (toujours dirigée de haut en bas pendant la marche en avant) transmis par la bielle au bouton. Son expression est donc
=
rtdsin p
Dr sin ;3
b-r
V etlesisgill.'el[3:à la le signe + se rapportant à la course directe, course rétrograde, 5 étant toujours l'angle dont l'essieu a tourné à partir de l'origine de la course directe, D la pression effective totale de la vapeur sur le piston, et abstraction faite des frottements.
Celle de la pression tangentielle est
=
H
r cos .13
V b° r'sin' [3
r sin p , P
étant le rayon de la roue, et le mouvement de rotation étant supposé uniforme.
Autre cause
qui contribue
à. l'usure locale des bandages.