Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)

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MÉTHODE NOUVELLE

ment du me siècle, et surtout depuis l'établissement de la paix générale, entre le bois et le charbon de terre.

Les combustibles minéraux exploités depuis une époque fort ancienne en Angleterre, en France et en Belgique, n'y étaient encore employés au moyen âge que par les populations voisines des bassins carbonifères. Les premiers documents qui constatent l'emploi régulier

des charbons de terre extraits des mines du Forez c'est-à-dire du principal gîte de combustible connu jusqu'à ce jour sur le territoire français, ne remontent pas au delà du xtv° siècle : les renseignements qui témoignent d'une exploitation régulière sur les deux principaux bassins carbonifères de la Belgique et de l'Angleterre, ne remontent guère eux-mêmes au delà du mie siècle. A partir des centres de production d'abord établis dans le Northumberland, dans le pays de Liége et dans le Forez, l'usage du combustible minéral se répandit de proche en proche dans les foyers domestiques des populations pauvres, et surtout dans les forges de serruriers et de maréchaux, auxquelles ce combustible convient mieux que le charbon de bois. Mais le charbon de terre n'acquit en industrie une importance considérable que vers la fin du dernier siècle, lorsque les machines à vapeur commencèrent à se propager, et surtout à la suite des découvertes mémorables qui permirent d'employer ce combustible à la fabrication du fer, en remplacement du bois réputé jusqu'alors indispensable à la production de ce métal. La substitution du charbon de terre au bois s'est opérée plus facilement que pour la fabrication du fer clans d'autres branches de la métallurgie; et dès le milieu du siècle dernier, les usines à cuivre du sud-ouest de la Grande-Bretagne en faisaient un usage à peu près exclusif. Aujourd'hui des contrées entières ont complètement renoncé au bois,

POUR LA FABRICATION DU FER.

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soit dans l'industrie, soit dans l'économie domestique les innovations qui, dans ces derniers temps, y ont le plus contribué au progrès de la civilisation, l'accroissement de la production du fer, les chemins de fer, la navigation à vapeur, reposent essentiellement sur l'emploi du charbon de terre. Dans cet état de choses, la concurrence établie entre les deux combustibles refoule incessamment le bois et provoque la destruc-

tion graduelle des forêts. On peut déjà remarquer dans l'occident de l'Europe le caractère exceptionnel des régions qui n'admettent pas dans leur consommation , une proportion considérable de charbon de terre. L'incessante impulsion donnée à l'emploi du charbon

de terre se fait sentir clans les arts métallurgiques, encore plus que dans les autres branches de l'activité humaine ; elle se manifeste surtout dans les usines à fer, où la chaleur est, par excellence, l'agent de production. La prépondérance que prend le charbon de terre dans la métallurgie doit être attribuée à trois causes principales. Le charbon de terre est, en générai, obtenu à un prix

moins élevé que le bois dans la plupart des usines. Cette circonstance elle-même est due en partie à ce que l'extraction du combustible minéral est ordinairement

concentrée dans un espace peu étendu, et à ce qu'en conséquence on a pu relier par des voies de communication économiques, chemins de fer ou canaux, les lieux de production et de consommation. La concentration des sources de production du charbon de terre a déterminé la création de nouveaux

types d'usines, où se produisent de grandes quantités de fer, et où l'on a pu faire concourir de puissantes machines à la production économique de ce métal. Cette