Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)

MÉTHODE NOUVELLE

POUR LA FABRICATION DU FER.

leurs produits repose sur une supériorité réelle, et qui pendant longtemps encore une sera vraisemblablement les deux la .donnée essentielle de lutte engagée entre du Nord joicatégories d'usines. Beaucoup de forges énumérés ci-dessus : gnent cet avantage à ceux qu'on a avantage est tel, pour quelques-unes de ces forges, cet produits dans les

aux forêts et aux usines ; car elle assurera au sol forestier, dans la région contiguë, une rente supé-

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qu'elles continueraient à exporter leurs payeraient le combuspays étrangers , lors même qu' elles les premières tible à un prix décuple du prix actuel. Ainsi vendent leurs forges suédoises du groupe de Danemora Angleterre , sur les fers à acier de 800 à 600 francs, en charbon de terre mêmes marchés, où le prix des fers au En France , ces mêmes se tient entre 100 et 15o francs. dans des localités fers à acier valent i.000 à 1. ioo francs, vendus 2 o o francs. où les fers au charbon de terre se sont forges a u En Angleterre et en Belgique, d'anciennes indispensables pour bois continuent à produire des fers prix de certains usages, et les écoulent facilement au Grande-Bretagne où 450 francs. Il y a tel district de de bois consentent à payer ce

les forges au charbon

à un

combustible 120 francs la tonne, c'est-à-dire du fer au charbon taux plus élevé que le prix courant de la Styde terre. Beaucoup d'exploitations forestières la Westphalie, rie, de la Carinthie, de la Thuringe, de Franche Comté , du Berri, du de la Champagne, de la de la TosPérigord, des Pyrénées, des pays Basques, de la Savoie, etc., cane , du Milanais, de l'État Vénitien, qui en de même que les forges au charbon de bois prospérité à la dépendent, doivent le maintien de leur

commerce. haute qualité des fers qu' elles livrent au à impuissante à produire Tant que la métallurgie sera minerais, l'exisvolonté de bons fers avec de mauvais tence d'un gîte de minerais de premier rang restera être donné l'encouragement le plus efficace qui puisse

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rieure à celle qui est attribuée aux meilleurs terrains agricoles.

Cette circonstance, qu'il importait de signaler ici, n'a toutefois une influence très-prépondérante que pour quelques régions métallifères : il s'en faut de beaucoup qu'elle suffise pour assurer l'avenir de la plupart des forges au bois de l'occident. Il est même à remarquer que l'avantage dont jouissent sous ce rapport les forges au bois tend chaque jour à s'affaiblir. En effet, les plus grands obstacles qu'eurent à vaincre les forges au charbon de terre créées vers la fin du siècle dernier furent suscités par la répugnance que montraient les consommateurs à adopter les nouveaux produits : les fers au charbon de terre furent d'abord jugés impropres à la plupart des usages auxquels on appliquait précédemment les fers au charbon de bois. Mais, peu à peu, l'attrait du bon marché excita les ouvriers qui mettent ce métal en oeuvre à modifier leurs habitudes et à adapter leurs procédés de travail aux propriétés et aux défauts de ces nouveaux produits. En même temps, les maîtres de forges n'ont cessé d'atténuer ces défauts, et même de développer certaines qualités qui manquent dans les fers au charbon de bois : dans cette voie, les succès ont été si marqués que plusieurs forges au charbon de terre produisent aujourd'hui des sortes de fers qui ne le cèdent point, pour l'ensemble de leurs qualités utiles, aux produits correspondants fabriqués au moyen du charbon de bois. Il reste beaucoup à faire dans cette direction, et l'on peut admettre comme conséquence des faits observés dans les soixante dernières années, que la différence qui subsiste encore, eu égard à la qualité des produits, entre les deux catégories d'usines