Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)

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POUR LA FABRICATION DU FER.

MÉTHODE NOUVELLE

proximité d'ateliers convenablement disposés (8) pour la reprise du bois flotté et pour les manipulations, qui se rattachent au sciage, à l'empilage et au chargement des wagons, donnerait lieu, pour chaque tonne de ce combustible, à une dépense de l,4o environ ; en sorte que le prix de revient total de ce combustible n'excéderait

pas 8,4o, savoir Achat du bois : prix de la quantité de bois hydreux cor- fr. respondant à t tonne de ligneux (5) 7,000 Transport intérieur : dépense considérablement réduite par suite des dispositions adoptées dans l'établissement de l'usine et comprise d'ailleurs dans le chiffre précédent (5)

Fente et sciage d'une partie du bois : dans une usine établie sur les bases dont il sera plus loin question (27),

et où l'on prépare une quantité considérable de charbon de bois, on peut se dispenser de fendre le bois ; les frais de sciage, considérablement réduits en

ce qu'ils ne donnent point lieu à un remaniement

spécial, sont d'ailleurs compris dans le chiffre précédent (5). Conversion du bois en ligneux : Service de la galerie, oi,o8 à 2 fr. Intérêts du capital immobilisé. . . or,5oo o ,250 Entretien du matériel o ,140 Surveillance, frais divers. Frais imprévus. Total. 14. Prix de revient du charbon de bois dans une usine centrale où l'on peut amener de grandes quantités de bois.

of,i6o o ,890

1,Goo

o ,350 8,400

Le charbon de bois continuera dans l'avenir à jouer un rôle essentiel dans la métallurgie du fer, soit pour la production de la fonte, soit pour la conversion de la fonte en fers forgés de qualité supérieure. Le meilleur système à suivre Consistera, en général, à imiter les beaux

exemples offerts par plusieurs usines de la Styrie, de la Hongrie, etc. , c'est-à-dire à produire ce combustible, dans l'usine même, à l'extrémité de la voie de flottage, près des fourneaux où il doit être consommé. On pourra tenter d'ailleurs d'apporter diverses am&

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liorations aux méthodes actuelles de carbonisation : on s'appliquera, par exemple, à réduire le déchet de l'opération, en effectuant, avant de procéder au dressage des meules, la dessiccation qui s'opère ordinairement dans celles-ci moyennant une consommation spéciale de bois. La combinaison la plus convenable, en ce qui concerne le bon emploi des flammes perdues disponibles, et le succès de lambonisation même, serait celle où les bûches contiguës à la cheminée centrale de chaque meule, seraient amenées à l'état de ligneux, tandis que le reste de la meule

retiendrait au plus 2o à 4o pour 100 d'eau hygrométrique. Les gaz brûlés provenant des hauts-fourneaux et des bas -foyers alimentés par le charbon de bois, offriraient encore pour ce service toute la chaleur nécessaire, après avoir produit la vapeur réclamée par les machines motrices annexées à ces fourneaux. Dans le projet dont l'esquisse est donnée sur les Pl. VIII à X, on a supposé que cette dessiccation partielle serait opérée dans une galerie superposée à celle où se produit le ligneux, et desservie par le même ventilateur ou par la même cheminée. Cette disposition se lie bien à la convenance de reprendre à un niveau élevé, les bois mis en dépôt près des canaux de flottage, et d'amener ces bois à l'atelier de carbonisation par un chemin de fer établi à peu près de niveau avec la partie supérieure des meules. Au reste,

pour la carbonisation, comme pour la préparation du ligneux, la pratique du nouveau type d'usines pourra suggérer d'autres solutions : ainsi, on concevrait que la dessiccation fût opérée, pendant la carbonisation, sur le

bois réuni en meules, au moyen de courants de gaz brûlés conservant une température de 2000 à 25o°, e appelés au centre de celles-ci par un ventilateur. Le charbon de bois ainsi fabriqué en grandes meules, sous des halles couvertes, dans les conditions favorables