Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)
Page : Image 298
Révision de 4 mai 2015 12:24:07, edited by 194.214.158.55
58 5
MÉTHODE NOUVELLE
POUR LA FABRICATION DU FER.
je rechercherai d'abord les améliorations qu'a semble convenable d'apporter à la méthode de Carinthie. La partie purement métallurgique du procédé carinthien , bien qu'elle ait atteint un haut degré de perfection, peut cependant recevoir encore des améliorations
dans l'intervalle de temps qui s'écoule entre la sortie
582
notables. J'ai déjà signalé dans le premier chapitre (ii) les im-
perfections du système suivi jusqu'à présent pour la préparation du ligneux , et les principes sur lesquels il semble que cette opération si essentielle devrait être fondée. Si l'expérience confirmait l'exactitude de ces
principes et l'efficacité des appareils que j'ai proposés (12) , le constructeur de la nouvelle forge devrait
adopter la galerie à ligneux à quatre compartiments, comme donnée première de son projet, et cette circonstance imprimerait déjà au type qu'il s'agit de créer un cachet tout nouveau. Les moyens employés à Lippitzbach pour préparer le
ligneux nécessaire à la consommation de cette forge ne sont pas seulement désavantageux, en ce qu'ils entraînent une consommation considérable de bois et de main-d'oeuvre ;
ils ont, en outre, l'inconvénient de
livrer un produit défectueux. On n'y atteint qu'imparfaitement le but qu'on se propose, en exécutant cette préparation dispendieuse ; le ligneux employé dans les fours est loin d'être exempt d'eau hygrométrique, et sous ce rapport, il n'offre pas même l'avantage de l'uniformité. La présence de l'eau hygrométrique, en
proportions inégales, dans les divers fragments de ligneux, est due à deux causes : en premier lieu, les bois ne sont pas toujours soumis à des influences identiques dans les diverses régions d'une chambre à ligneux; en second lieu, ils reprennent, selon les conditions
atmosphériques, des proportions d'eau fort inégales
des chambres et l'emploi dans les fours. Les expériences rapportées ci-après ne laissent aucun doute à ce sujet.
Pour constater d'abord la composition du ligneux préparé dans les appareils de Lippitzbach , j'ai pris dix échantillons de 5 à 5 grammes, choisis à 'dessein dans les diverses régions que présentait l'une des chambres, et je les ai pesés encore chauds à la sortie de cet appareil. J'ai soumis plus tard ces mêmes fragments à une dessiccation complète dans un courant d'air sec maintenu à une température de f 4o à 160° C. Les dix fragments recueillis à Lippitzbach , maintenus sous cette influence pendant 7 à 8 heures, et dans des conditions telles que pendant les quatre dernières heures les poids restaient invariables , ont été pesés et ont tous offert une diminution sur les pesées correspondantes faites près des chambres à ligneux. Les différences ont indiqué les quantités d'eau que retenaient, à la sortie de ces chambres, les divers échantillons de ligneux : on a ainsi trouvé que pour chaque unité de poids de ligneux ces échantillons, rangés suivant l'ordre fixé par la teneur en eau, contenaient 11°
1
2
3
5 6
o,528
n° 7
o,o3i o,o5i
8
0,032 0,037
lo
0,0144
0,548 0,555 0,069 o,o8i
9
Moyenne. .
.
o,o/16
Le ligneux, au moment où il sort des fours, retient donc au moins 5 p. foo d'eau hygrométrique : dans quelques échantillons cette proportion dépasse8 p. f oo.
D'un autre côté, j'ai recueilli au hasard dix autres échantillons pris, comme dans le cas précédent, tantôt aux extrémités, tantôt dans la partie centrale des bû-