Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)
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MÉTHODE NOUVELLE
POUR LA FABRICATION DU FER.
ce combustible. Un accroissement de io à no kilomètres dans la distance parcourue par le combustible
nommée par la haute qualité de ses minerais, le constructeur de la nouvelle forge se préoccupe, au moins provisoirement, de la convenance de produire une cer-
augmente à peine le prix de revient dans une forge au bois : c'est au contraire une lourde charge dans le cas d'une usine à la houille. Une forge appelée à consommer
les produits d'un district forestier peut donc subordonner, dans une certaine mesure, le choix de la localité qui lui convient, à la situation des gîtes de fer les plus purs, les plus riches, ou de l'extraction la plus facile. D'ailleurs, il résulte de la constitution géologique de l'Europe que les minerais situés dans les chaînes de montagnes à proximité des grands massifs boisés de la Scandinavie, des monts Ourals , des Carpathes , du Balkan, de la Thuringe, de la Westphalie, des Vosges, des Alpes, de l'Apennin, des Pyrénées, etc., l'emportent en qualité sur ceux qui sont propres aux régions carbonifères. Dans la lutte désormais engagée entre les deux catégories d'usines, cet avantage sera souvent d'un grand secours pour les usines au bois.
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taine proportion de fers martelés. La fabrication du fer au charbon de bois se rattache, au reste, naturellement à la création de grandes usines
recevant le bois par flottage. A cet égard, on n'aura qu'à imiter les exemples présentés par les grands ateliers de carbonisation annexés à plusieurs usines métallurgiques du Wermland ( en Suède) , de la Kama (en Russie), de la vallée de la Gran (en Hongrie), de la vallée de l'Inn (en Styrie), etc.; on trouve même en France plusieurs cas remarquables de cette combinaison du flottage et de la carbonisation.
Les fers livrés par les usines au bois resteront en
La carbonisation, pratiquée dans ces conditions sur les usines mêmes où le charbon est consommé, n'est pas seulement avantageuse en ce qu'elle implique une moindre dépense en frais de transport. Les conditions techniques et économiques de cette opération se trouvent elles-mêmes singulièrement améliorées, alors
général supérieurs à ceux des usines à la houille, nonseulement parce qu'ils proviennent de meilleurs mine-
même que l'on continue à suivre, ce qui conviendra dans la plupart des cas, la méthode employée dans les forêts.
rais, mais encore à raison même de la plus grande
Les éléments de la couverte des meules, associés, une fois pour toutes, dans les conditions les plus convenables, rendent l'opération indépendante des variations qui résultent, dans les forêts, du changement de la nature du sol ; on peut établir en permanence autour de l'atelier de carbonisation un bon système d'abris ; le transport du bois, le dressage des meules et la reprise du charbon peuvent être exécutés, à l'aide d'une bonne installation, d'une manière plus économique que dans les forêts ; la surveillance peut être organisée d'une manière plus efficace, et le résultat se trouve moins compromis par la négligence des ouvriers ; les pro-
pureté du combustible végétal. Les fers provenant du puddlage et du réchauffage au ligneux sont plus parfaits que si, dans des conditions sous les autres rapports identiques, ils eussent été fabriqués au moyen du charbon de terre. Le travail du fer au ligneux et au laminoir est encore trop peu connu jusqu'à ce jour, pour qu'on puisse décider s'il produira, avec les mêmes fontes, des fers de
qualité égale à ceux qu'on obtient dans les anciens foyers à tuyère, au moyen du charbon de bois et du marteau. Il conviendra donc que dans une contrée re-