Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)
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MÉTHODE NOUVELLE
de l'ancienne législation ; la prospérité dont ces usines ont joui pendant vingt ans a été provoquée artificielle-
ment par une cause qui ne se reproduira plus, par la hausse extraordinaire imprimée au prix des fers, sous l'influence des lois de douane de 1822. Les vices du régime d'antagonisme ont pu être masqués momentanément par cette circonstance exceptionnelle ; ils se .inanifestent si clairement aujourd'hui qu'on ne tardera
pas à rentrer, avec des formes nouvelles peut-être, dans la tradition de la France et de l'Europe tout entière. Après avoir écarté les objections que soulève naturellement la direction fâcheuse que la métallurgie française prend depuis 1822 , on peut entrevoir plus nettement la solution dont le besoin se fait sentir. La création des forges centrales dans les conditions indiquées au Chap. li n'est pas seulement conforme aux -.indications de la science et de l'art ; elle offre encore le intérêts qui n'au- moyen de grouper plus que jamais des S'il est vrai que les propriéraient pas dû se diviser. raient bois ont tout à perdre en taires de forêts et d'usines au d'antagonisme, ils ont évidemrestant dans le régime
ment un intérêt commun à en sortir et à fixer sur
des bases régulières les conditions de l'achat des combustibles. Dès que cette vérité sera reconnue, la nature des choses indiquera bientôt, pour chaque localité, la solution qui conciliera tous les intérêts. Pour calculer approximativement la rente à attribuer
au sol forestier (50) , j' ai supposé que les propriétaires de l'usine centrale se contenteraient de recevoir
intésur les capitaux engagés dans cette entreprise un rêt 'annuel de io p. ioo, Sans modifier le principe fondamental de ce genre d'usines, on pourra adopter à ce sujet toute autre proportion. Quelle que soit la part de bénéfice attribuée aux pro-
POUR LA FABRICATION DU FER.
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prietaires de l'usine, il ne conviendra pas en général de la fixer invariablement pour toutes les circonstances commerciales qui pourront se présenter. Le succès de l'organisation projetée exige au contraire que les exploitants de l'usine soient encore plus intéressés que les propriétaires de forêts à la prospérité de l'industrie et à la hausse de ses produits. Dans une bonne organisation sociale, les propriétaires du sol devraient faire exécuter par leurs propres agents tous les travaux de récolte, y compris le transport aux dépôts établis sur le bord des voies de flottage. La réception des bois devrait être faite par l'administration de l'usine, lors de la mise à l'eau ; et, à dater de ce moment, toutes les opérations relatives au transport et à la conservation devraient être exécutées au compte de cette usine. Le prix qui, à la suite de toutes les opérations de chaque' année, devrait être attribué à chaque tonne de ligneux livrée, serait diminué pour chaque propriétaire d'une somme fixe calculée une fois pour toutes, et représentant les frais spéciaux de transport depuis le lieu de livraison jusqu'à l'usine. Des à-compte inférieurs au prix maximum que les bois pourraient atteindre dans les circonstances les plus défavorables, seraient accordés, à certaines époques déterminées, aux proprietaires qui auraient livré des bois ; le surplus serait donné comme solde lors de la clôture des comptes de chaque campagne. Les nouvelles méthodes de fabrication fondées sur l'emploi du laminoir et des fours à flamme alimentés
par le bois et le ligneux, devaient naturellement se développer dans les contrées du Nord et du Centre, où le sol ne produit guère que du bois, où les forêts sont la principale source du combustible consommé par les forges, où enfin les fers fabriqués se trou-