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Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)

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EXTRAITS

DE MINÉRALOGIE.

Lorsque les minéraux ont une faible dureté, la différence entre les poids nécessaires pour les rayer avec la pointe en diamant n'est pas appréciable, aussi leur dureté a-t-elle été comparée mec la pointe d'acier ; c'est ce qui a eu lieu, notamment pour le gypse, la chaux carbonatée et la chaux fluatée. On a d'ailleurs pris pour chaque minéral sa dureté

roches qui suivent et il a obtenu les résultats donnés par le tableau ci-dessous :

Quartz blanc d'un lilon à la source de la rivière Tsclmrysch dans l'Altaï. Micaschiste riche en quartz, du village Sliidanka dans l'Altaï.

Ill. Granite grenu formé d'orthose rose, de quartz gris et d'un peu de mica, de Smeïnogorsk dans l'Altaï.

moyenne.

Marbre blanc, grenu , semblable à celui de Carrare, de la rivière Loktewka dans l'Altaï.

Les résultats qui ont été obtenus sont donnés par le tableau suivant :

Aphanite porphyrique de la rivière Tscharysch dans l'Altaï. POINTE

Gypse Chaux carbonatée Chaux Ouatée (polie). Chaux phosphatée

1,5

9,0) . . .

Feldspath (poli). Quartz (poli)

36,0 163,0

Serpentine dure des environs de Kolywansk dans l'Altaï.

.

.

.{

Différence non appréciable. 12 gr.

Topaze (polie).

20 34 43

Corindon (poli).

51

260,0

Nota. La pointe d'acier était rayée elle-même par le diamant chargé d'un poids de 23 grammes.

Chteur. des roches

,our la chaleur,

Grès grenu, à ciment argileux, des carrières Mungatsk dans l'Altaï.

DE DIAMANT.

D'ACIER.

Conducihilité

669

M. Des pretz (t) a fait connaître les résultats d'expériences par lesquelles il a déterminé la conductibilité pour la chaleur de différents corps solides. M. G. von Helatersen (2) a suivi la méthode de M. Despretz et il a étendu ces expériences aux roches qui sont les plus abondantes à la surface du globe, telles que le granite, le micaschiste, le grès, le calcaire le schiste argileux, etc. [1 s'est servi de barres rectangulaires ayant i8 pouces anglais de longueur et s pouce 1/2 de côté. Pour diminuer l'inégalité du rayonnement, toutes ces barres avaient été recouvertes par une même substance. Elles étaient échauffées par de l'eau bouillante ; à cet effet, une de leurs extrémités s'engageait dans un vase en métal dans lequel on entretenait de l'eau bouillante à l'aide d'une lampe à alcool. Lorsque la barre était arrivée à un état constant de température ou à l'état final, on notait la température donnée par des thermomètres placés dans des trous forés dans les barres à une distance de o 5/8 de pouce. M. von Helmersen a opéré sur les huit

(I) Annales de chimie et de physique, t. XIX et XXXVI. (2) Poggendorff. Annal., t. LXXXVIII , p. 461.- Mélanges physiques et

Calcaire compacte gris, de la mine d'argent Petrowskoi dans 7

5.'

o

g..

,a

'.8

. Z I.

TEMPÉRATURE

au

la plus élevée marquée par

bout duquel les barres

atteigneuf l'état final. minutes.

Rém auur

-

a,l'

placés dans les barres. 1

2

,,,

.

... o.

.;2

, .;2

3

fi

11°

DIFFÉRENCE

entre la

temperature

de l'air et

I, extrémité échauffée

de la barre.

R.

degr.

degr.

27,05

degr. 16,7

degr. 15,7

degr.

19,3

14,6

degr. 80,1

degr. 12,15

90

25,60

18,2

15,8

14,8

14,1

80,3

11,50

23,7

17,5

15,9

15,4

15,1

80,3

8,60

140

23,1

17,1

15,85

15,4

15,0

80,1

8,10

. 145

23.1

16,75

15,3

14,9

14,55

80,2

8,55

160

22,6

16,9

15,7

15,2

14,75

80,2

7,85

150

22,5

16,1

14,85

14,5

13.8

80,2

8,7

140

21.9

18,25

14,9

14,5

14,15

80,2

7,75

120

IV. VI. VII. VIII.

des thermomètres

.re.,.-_

,..., , ,... t -..,-,

115

II. Il. V.

,, .

TEMPS

Ces roches n'ont pas la même conductibilité pour la chaleur, bien qu'elles ne présentent cependant pas des différences trèsgrandes. Elles sont rangées par ordre de conductibilité. Cette conductibilité est la plus grande dans le quartz et la plus petite dans le calcaire compacte.

M, Despretz (i) a publié en outre, sur la conductibilité de certaines roches pour la chaleur, des recherches qu'il avait entreprises dès l'année î 84./4. Les roches sur lesquelles il a opé-

rées sont des calcaires et le tableau suivant fait connaître leurs températures lorsqu'elles sont arrivées à l'état final.

chimiques, t. I. Saint-Pétersbourg , 1851.

(I) Comptes rendus de l'Académie , I. XXXV.