Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)
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DOCUMENTS
plication de ces machines non-seulement à la navigation maritime de l'État et du commerce, mais à l'industrie en général. Les dispositions adoptées par le capitaine Ericsson sont d'une grande simplicité. Elles sont particulièrement applicables au foncement des puits dans les terrains aquifères et à l'assèchement des mines profondes, qui exigent fréquemment une énorme dépense de puissance mécanique. Les moteurs habituellement employés
pour les travaux de ce genre sont des machines à vapeur à simple effet, avec ou sans détente, avec ou sans condenseur, dont le remplacement par les machines également à simple effet du capitaine Ericsson, ne semble pas présenter de difficulté sérieuse. Le moyen le plus prompt et le plus efficace, pour faire connaître et propager en France l'usage des machines à air chaud, est incontestablement d'en présenter une à l'examen du public et aux investigations des ingénieurs et des savants qui s'occupent de mécanique. J'estime que le gouvernement pourrait, à cet effet, en-
courager par des remises de droits d'entrée ou même au besoin par des primes, un ou plusieurs exploitants de mines ou propriétaires de grandes usines, à traiter avec l'inventeur lui-même et ses associés pour la livraison et l'établissement de machines caloriques ayant une destination déterminée, à condition que des ingénieurs désignés par vous, Monsieur le ministre, assisteraient à la pose de ces machines, et pourraient faire, après la mise en activité et sans interrompre le travail, les vérifications et expériences qui seraient jugées utiles. Les points les plus importants à constater seraient
A) Dimensions exactes des machines, dont il serait fait des dessins complets; détails sur la construction des pistons, leur mode de garniture, etc.
SUR LA MACHINE D'ERICSSON.
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B) Circonstances précises du fonctionnement des machines et notamment
j° Partie de la course ascendante du piston, correspondante à l'admission de l'air ; détails de la distribution; positions correspondantes à l'ouverture et à la fermeture des soupapes d'admission et de sortie de l'air ;
2° Pression dans le réservoir intermédiaire entre les cylindres alimentaires et les cylindres travaillants ;
° Pressions variables de l'air tant dans les cylindres alimentaires que dans les cylindres travaillants, correspondantes aux positions successives des pistons pendant leur ascension et leur chute ; 40 Températures simultanées de l'air atmosphérique, de l'air comprimé dans le réservoir d'alimentation, de
l'air immédiatement avant son passage à travers les toiles métalliques pour arriver au cylindre travaillant et à la sortie à travers les mêmes toiles pour être rendu à l'atmosphère ; 5° Consommation de combustible pendant un travail continu et régulier de longue durée ; 6° Mesure de la puissance de la machine, au moyen du frein de Prony, si elle transmet un mouvement de rotation à un arbre de couche, ou par des moyens appropriés, dans le cas où elle ferait mouvoir des pistons de pompes ou de machines soufflantes, ou d'autres mécanismes.
Toutes les déterminations indiquées ci-dessus peuvent être obtenues par des procédés bien connus des ingénieurs quelque peu versés dans la connaissance des machines ; les instruments nécessaires sont simplement des manomètres et thermomètres ordinaires, des indicateurs de Watt convenablement disposés, un frein de