Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)
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BULLETIN.
BULLETIN.
De i8lio à 1850 , elle s'est élevée à 30. /00.000 ponds. Ce chiffre se trouve augmenté par les quantités de sel importées de l'étranger, qui, pendant la même période, ont été de
de houille. Dans l'un d'entre eux, situé dans le district de Borovitchi sur un affluent de la Msta, les couches possèdent une puissance de deux archines. La houille qu'on en a extraite, quoique assez poreuse et mélangée de pyrites, paraît pouvoir convenir au chauffage des machines à vapeur.
48.3oo.000 ponds, soit de à.830.000 par an.
La consommation du sel néanmoins reste au-dessous des chiffres indiqués. Pour la déterminer, il faut prendre en considération le montant de la vente et les prestations gratuites de cette denrée. On doit aussi remarquer que les ventes effectuées par la couronne subissent de fortes fluctuations : souvent elles s'accroissent pendant les mauvaises récoltes et elles diminuent au contraire au temps des bonnes récoltes. Or, dans le courant de la période comprise de 184.0 à 1850, les quantités annuelles de sel livrées à la consommation se divisent ainsi Ponds.
Sel importé. Sel vendu par les industriels particuliers
Sel vendu par la couronne Sel délivré gratuitement par la couronne et consommé dans les provices cosaques Total général
4 830 000 060.000 25 170 000
t 000 000 31.900.000
La différence qui existe entre la production et entre la consommation du sel tient à l'augmentation des dépôts de la couronne, lesquels contenaient, en 1839, seulement 37.700 000 ponds et en 1851 près de 69 millions de ponds. Combustibles minéraux. L'exploitation des combustibles
minéraux présente une extrême importance pour le pays, sinon
dans sa situation actuelle, du moins par la possibilité et les avantages de son développement à l'avenir.
Dans la Russie d'Europe, le terrain houiller occupe une énorme surface, qui s'étend sans interruption depuis la mer Blanche jusqu'à Kalouga et Toula. Sa base et composée de cal-
caires enchevêtrés avec des lits alternatifs de grès, d'argiles schisteuses et de marne, lesquels représentent le calcaire de montagne qui ordinairement constitue la base des terrains houillers. Voici comment sont répartis les dépôts carbonifères dans cette région.
La portion de terrain qui s'étend au nord du mont Valdaï vers la mer Blanche, au delà du cours de la Pinéga, n'offre pas de houille.
Au contraire, sur certains points du plateau de Valdaï, on a découvert dans le gouvernement de Novgorod des gisements
Dans les provinces qui avoisinent le gouvernement de Moscou
les gisement ne se rencontrent qu'accidentellement. On en connaît jusqu'à cent, disséminés dans le vaste bassin formé de calcaire de montagne qui traverse les gouvernements de Tver, Mc*con, Toula, Smolensk, Riazan et Kalouga. Les travaux d'exploration, conduits du reste à des profondeurs de 20 sagènes au plus, ont constaté que la puissance des couches carbonifères n'y dépasse pas généralement Li à 8 verschoks et atteint rarement 2 et 2 1/2 archines. Le combustible qu'elles livrent ressemble au lignite et remplace le bois avec avantage. Son exploitation, malgré les efforts du gouvernement, est ce-
pendant fort restreinte. Cela provient de ce que l'on ne sait pas s'en servir, et aussi de ce que son application aux fabriques nécessiterait des modifications dans l'arrangement des fourneaux. Les industriels hésitent à encourir les frais de reconstruction , faute d'avoir la certitude de se procurer constamment le nouveau combustible et à moindre prix que le bois ou la tourbe. Sur le versant occidental de l'Oural on a reconnu des indices
de charbon dans l'amas de grès houiller qui forme de ce côté la base de la montagne. Tels sont, par exemple, les gisements trouvés le long de la Kama et de la Tchoussovaïa , clans l'arrondissement des forges de MM. Vsévolojsky et Lazareff. A l'est
de l'Oural on a découvert un dépôt carbonifère près des forges de Kamensk , à 90 verstes de Catherinebourg. En Sibérie, le terrain houiller offre un très-grand développe-
ment et recèle sans doute d'incalculables amas de charbon. La présence de celui-ci a été constatée dans le pays traversé par les branches septentrionales de l'Altaï , et notamment dans la chaîne du Salaïr, qui sépare le Tchoumisch et l'Ineï , tous deux affluents de l'Obi. L'enfoncement de terrain encaissé entre les chaînes du Salaïr et de l'Alatyr constitue l'un des plus abondants dépôts houillers du monde. De puissantes couches carbonifères se font remarquer sur les rivages de l'Ineï , du Tom et de ses affluents. Dans le voisinage des forges de Tomsk, Gavriloff et Gourieff, à proximité des villages d'Afonine