Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)
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EULLETIN.
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BULLETIN.
bleaux de douane, cette importation, durant les quatre dernières années, représente une valeur moyenne de 836.000 rbls. Entre tous les gisements carbonifères qui s'exploitent dans
le midi de la Russie, les mines d'anthracite de Grouschevsk
méritent une attention spéciale à cause de leur étendue, de leur position géographique et de la qualité éminente du combustible qu'elles fournissent. Elles sont situées à 30 verstes de Novo-Tcherkassk , et à proximité du village de Popovka, sur la petite rivière de Grouschevka. Les deux ports de Mélékhoff et de Rostoff-sur-le-Don n'en sont éloignés, l'un que de 30, et l'autre de 6o verstes. Quant à l'anthracite même , elle ren-
ferme, comme l'ont prouvé de fréquents essais, de 94 à 96 p. 100 de carbone, et pas plus de 2 p. 100 de cendres. Elle n'est pas mélangée de pyrite de fer qui attaque les chaudières et qui détermine les inflammations spontanées. Plus dense et moins friable que le meilleur charbon de Newcastle, dont elle excède de 10 p. 100 la puissance calorique, elle brûle plus également et dégage une chaleur plus concentrée, avec peu de fumée, et ne laisse presque point de cendres. Nos provinces méridionales possèdent donc des approvisionnements inépuisables de combustible. Il reste maintenant à les extraire du sol qui les renferme. Les premiers pas dans cette voie sont déjà faits; car l'anthracite du Donets s'est répandue dans les régions de la mer d'Azoff, de la mer Noire de la mer Caspienne et du Volga ; elle a même paru à Moscou. (Extrait du Journal des Mines de Russie.)
Nouvelles recherches d'or dans les environs de Malacca. Quelques mineurs européens, venus de la Californie, ayant entendu dire qu'on trouvait de l'or dans les environs de Malacca, au pied du Gunong-Ledang (mont Ophir), résolurent d'aller vérifier le fait. D'après les détails qui nous sont parvenus, leur tentative paraîtrait avoir été couronnée d'un plein succès, et on annonce que ces sept Européens, accompagnés de trente chinois , recueillent de 25 à 3o onces d'or par jour. Gunong-Ledang est à environ deux journées de marche de
Malacca , et se trouve sur les territoires de l'ancien royaume
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de Johore à l'extrémité méridionale de la péninsule malaise, à quelques milles seulement au delà des limites des possessions de la compagnie des Indes.
L'existence de l'or dans cette partie de la Malaisie était depuis longtemps connue, et déjà, il y a plusieurs années, les Chinois y avaient fait d'abondantes récoltes de ce précieux métal. Mais les Malais les forcèrent bientôt, par le meurtre et le pillage, à quitter le pays ; depuis lors, la recherche de l'or y avait été abandonnée. Les Européens, plus hardis que les Chinois, réussiront-ils mieux qu'eux? Il est à craindre que non, et que la férocité naturelle des indigènes, surexcitée par la vue du métal qu'ils sont trop indolents pour rechercher eux-mêmes, ne les porte à renouveler les excès qu'ils ont déjà commis. (Extrait d'une lettre de M. GAUTHIER , consul de France
à Singapour.)
De la production de l'or en Russie en 1851. Depuis la découverte des gîtes aurifères de la Californie et de l'Australie, l'attention publique s'est dirigée vers l'exploitation de l'or. Les quantités de ce précieux métal que déversent sur le globe ces deux pays, jointes à celle que fournit la Sibérie, ont fait redouter une dépréciation prochaine. Les économistes se sont emparés de cette question et l'ont traitée dans plusieurs feuilles périodiques. Ils ont démontré qu'une dépréciation réelle ne pourrait se faire sentir que si les mines de la Californie et de l'Australie fournissaient pendant nombre d'années la même quantité d'or qu'elles donnent maintenant. Or la nature des alluvions aurifères s'oppose à cette constance de richesse en métal.
En examinant les bords escarpés de quelques rivières, on trouve une superposition de roches qui alternent avec des lits de gravier et de galets. Les épaisseurs de ces lits sont très-variables. Les roches qui les composent sont de nature différente : il y a des endroits où les galets homogènes sont nombreux ; en
d'autres, cette homogénéité est plus rare, et souvent elle manque complétement. Tout cela dérive du poids spécifique des roches, de la force du torrent qui les a roulés, des inégalités du sol ; enfin, de beaucoup d'autres circonstances accessoires. Les grains d'or répandus dans les alluvions aurifères ne se trouvent-ils pas dans les mêmes conditions ? Ayant une