Annales des Mines (1853, série 5, volume 3)
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chesse des sables. Là où les mines étaient pauvres, on payait 35',50 ( 8 roubles 87 1/2 copecks ) pour 8 mètres cubes de sable mis à nu. Ainsi l'ouvrier n'avait pas à se plaindre des propriétaires ; il ne dépendait que de lui de se former un petit pécule.
Comme je l'ai dit plus haut, malgré toutes les difficultés
qu'offraient les exploitations, elles ne faisaient qu'augmenter chaque année en nombre : les déclarations se faisaient par milliers, les concessions ne pouvaient se faire que par centaines, à tour de rôle, par droit d'ancienneté de déclaration. En 1840 , la découverte des mines d'or dans la Sibérie orientale fit monter la production de l'or en Russie à 9.072 kil.
(554 ponds 3 livres) ; en 1841, à 10.730 kil. (655 1/3 pouds) ; en 1842, à 111.870 kil. (908 1/3 ponds); en i8113, à 40.330 kil. (1.2111 2/5 ponds) ; en '844 , à 20.905 kil. (1.276 2/3 ponds); en
i8115, à 21.350 kil. (i.304 1/5 ponds); en i8116, à 26.665 kil. (1.628 3/4 pouds) ; en 1847, à 28.709 kil. (1.755 1/2 ponds). Ce dernier chiffre fut le maximum de la production de l'or en Russie.
A mesure que la production augmentait, de nouvelles découvertes se faisaient : le pays était battu de tous côtés ; des routes se pratiquaient à travers les forêts de la Sibérie orientale; les villes avoisinantes s'étaient relevées et enrichies. D'un autre côté, les prix des vivres devenaient exorbitants, ce qui faisait languir les petits propriétaires. Craignant que l'agriculture ne fût peu à peu abandonnée par les colons, qui trouvaient dans les exploitations plus d'argent à gagner, et que la persistance des prix élevés du blé ne fût une cause de désastre dans ces contrées, le gouvernement ordonna qu'aucune famille de déportés colons ne pût se rendre entièrement aux
exploitations, mais qu'il en restât quelques membres pour vaquer aux travaux des champs. Aussi l'année suivante la baisse du prix du blé fut-elle considérable. Cependant les découvertes des riches alluvions avaient déjà cessé ; il fallut bientôt se contenter des anciennes. La production de l'or s'en est ressentie : elle baissa en i8118 à 27.720 kilogrammes (1.695 pouds). Pour rendre les exploitations aurifères de la Sibérie orientale plus durables et la production de l'or plus régulière, ainsi que pour relever un peu les petits propriétaires que les grands menaçaient d'étouffer, le gouvernement soumit toutes les allu-
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825 vions aurifères de la Sibérie à une nouvelle taxe, d'après la-
quelle ils se divisent en dix classes : i° Les concessions qui donnent de 161,372 à 321,744 (de i à 2 ponds) d'or payent 5 p. 100 de leur produit ; 2° Celles qui donnent de 321,744 à 81',86o (2 à 5 ponds) d'or payent 10 p. 100 de leur produit ; 3° Celles dont la production varie entre 811,860 et 1631,720 (5 à 10 ponds) payent 15 p. 100 de leur produit ;
4° celles dont la production varie de 1651,720 à 2451,580 (10 à 15 ponds) payent, pour les premiers 1651,720 (10 ponds), 17 p. 100, et pour les quantités au delà 25 p. 100 ; 5° Celles qui donnent de 21151,580 à 52e,tiho (15 à 20 ponds)
payent pour les premiers 2451,580 (i5 ponds), et pour les quantités au delà 28 p. 100;
6° Celles qui fournissent de 3271,440 à 4091,300 (20 à 25 ponds)
payent pour les premiers 3271,440 (20 ponds) , 23 p. 100, et pour les quantités au-dessus 30 p. 100; 7° Celles qui donnent de 4091,300 à 491k,110 (25 à 3o ponds)
d'or payent pour les premiers 4091,300, 25 p. 100; pour les quantités au-dessus, 32 p. 100; 8° Celles dont la production varie de 4911,160 à 6541,880 (3o à ho ponds) payent pour les premiers 4911,160, 28 p. 100, et pour les quantités au-dessus, 33 p. 100 du produit ; 9° Celles dont la production varie de 6541,880 à818",600 inclusivement (40 à 50 ponds) payent pour les premiers 6541,880 30 p. 100, et pour les quantités au-dessus 34 p. i.00 ; 10° Celles dont la production annuelle surpasse 8181,600 (50 ponds) sont soumises à une taxe de 32 p. 100 du produit pour les premiers 8181,600, et pour les quantités au-dessus de 35 p. 100.
Les concessions qui donnent moins de 161,372 (1 pond) d'or
par an n'entrent pas dans les divisions précédentes, elles ne sont soumises qu'a une taxe de 1.200 francs (500 rbs. arg.) par an (i).
L'impôt dit minier, servant à subvenir aux frais occasionnés par le gouvernement pour l'assistance qu'il prête aux concessionnaires d'alluvions aurifères, savoir : l'entretien de la police, des employés et des troupes dans le pays occupé par les pro(1) Loi du it4 avril 149.