Annales des Mines (1853, série 5, volume 4)
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EXTRAGTIOL\ DU CUIVRE
Tel est le cas des minerais argentifères de l'Altaï l'argent s'y trouve toujours accompagné de cuivre, et plus les minerais sont riches en argent, plus ils contiennent de cuivre. La quantité de cuivre dans les lits de fusion n'excède pas 1,25 à 2,5o p. ioo. Cette petite teneur suffit cependant pour donner à la matte crue tirée de la première opération une teneur en cuivre de 7,5, 10 et même 12,5 p. loo. Les minerais de plomb des mines de Zyrianofsk et principalement de Ryddersk contiennent encore plus de cuivre que les minerais d'argent , aussi les produits de la fonte, c'est-à-dire le plomb d'ceuvre et la matte de plomb en sont-ils bien chargés. En étudiant constamment la quantité de cuivre contenue dans les produits des usines de l'Altaï., je me suis convaincu que les maltes riches , ainsi que les mattes désargentées obtenues dans la fonte par imbibition dans de petits foyers, contiennent rarement en cuivre moins de Io p. 100 de leur poids ; tandis que dans les mattes de plomb cette quantité atteint 14, 25 et même 55 p. Ioo. Souvent les mattes, lorsqu'elles sont riches en argent, contiennent jusqu'à 20 p. ioo de cuivre, et alors nonseulement on en retire difficilement l'argent, mais elles prêtent leurs mauvaises qualités au plomb d'ceuvre et à la matte de plomb qu'elles produisent.
La nature ayant réuni dans les minerais l'argent et le cuivre a rendu difficile et coûteuse l'extraction de ces deux métaux, parce que le cuivre s'oppose à toutes les
opérations connues jusqu'à ce jour ayant pour but l'extraction de l'argent. Ainsi, dans le traitement des minerais ou des produits argentifères au moyen du -plomb, le cuivre retient l'argent avec tout autant d'énergie que le plomb met à l'en extraire : il s'ensuit que les produits restés après le traitement, comme la
DES MATTES PLOMBEUSES.
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matte de plomb et la matte désargentée par imbibition dans les petits foyers, contiennent encore une grande quantité d'argent; repassées dans les fourneaux à man-
che, elles occasionnent un nouveau déchet. Dans le traitement des minerais d'argent par le mercure la pré-
sence du cuivre est encore plus nuisible, parce qu'il forme avec l'argent un amalgame très-difficile à retirer du mélange, et qui n'extrait pas tout l'argent contenu dans les minerais. En Allemagne, où le prix du cuivre est assez
élevé, il existe plusieurs moyens de le séparer de l'argent, dont le plus mauvais est le procédé de liquation, qui consiste à fondre avec addition de plomb le cuivre contenant de l'argent, et à liquater le plomb d'oeuvre obtenu. Si le procédé ne consistait que dans ces deux opérations, on pourrait encore l'appliquer sans trop de pertes; mais, après les deux opérations, on en a encore à exécuter plusieurs autres complémentaires, qui, autre la perte de la moitié du plomb employé, entraînent une perte d'argent et de cuivre et élèvent considérablement le prix de revient du métal obtenu. L'amalgamation du cuivre noir et de la matte de cuivre
offrent beaucoup d'inconvénients, et puis les prix élevés du mercure, du combustible et de la main-d'oeuvre en
Allemagne, rendent très-dispendieux ce Mode d'extraire l'argent des produits cuivreux. Le principal inconvénient de ces opérations consiste en ce que le cuivre ne cède par aucun moyen tout l'argent qu'il contient ; selon les métallurgistes allemands, il retient 0,061 à 0,098 p. 100 d'argent. Dans les fonderies de l'Altaï, on ne fait pas trop attention au cuivre, et sa présence dans les produits est désignée par l'expression que la matte crue est devenue