Annales des Mines (1853, série 5, volume 4)
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EXTRACTION DU CUIVRE
mie dans le combustible. Les gaz qui s'échappent des hauts-fourneaux sont toujours accompagnés de combinaisons du soufre avec l'oxygène, ce qui contribuera à la formation du sulfate de cuivre. Pour le second essai on a pris 5.274 kil, de matte de plomb, tenant par ioo kil. 97g,64 d'argent, 151,00 de cuivre et io1,00 de plomb. Le grillage ne s'opérait à la fois que sur 5271,44o de matte, et à mesure qu'il s'opérait on faisait tomber la matte dans des baquets remplis d'eau, et puis on laissait couler la dissolution dans les canaux. Après deux grillages on obtint 2571,594 de cuivre noir ou bien 1661,176 de cuivre pur, ce qui donne 55,8 de cuivre pur pour loo de toute la quantité de matte soumise au traitement. La matte de plomb perdit 5271,440 de son poids, ce qui, en déduisant le poids de cuivre obtenu, revient à 1611,264. Le produit qui reste contient 6,88 p. Io° de cuivre, en sorte qu'il s'en était perdu, à cause du mauvais état des conduits, une quantité de 811,451. La matte de plomb grillée et décuivrée n'avait rien perdu de sa teneur en argent et en plomb. Ces deux expériences démontrèrent que les appareils
exigent une construction plus soignée, pour que la perte soit moins considérable.
En outre, je proposai d'augmenter la longueur des conduits jusqu'à 600 mètres et d'imprimer aux dissolutions une plus grande vitesse pour que toutes leurs parties passent en contact avec le fer. Il serait même encore mieux de les faire repasser dans les mêmes conduits. Ayant soumis à la fonte en plomb 2.4551,800 de matte
grillée, on obtint un produit d'une même richesse en plomb que celui tiré des mattes non grillées; mais les
DES MATTES PLOMBEUSES.
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premières donnèrent un plomb d'ce,uvre moins dur, plus pur et d'une teneur d'argent plus considérable de 78g, 1 1
par ioo kilogrammes que celui obtenu par le traitement ordinaire. C'est là le résultat des expériences que j'ai entrepris
pour la réalisation de mes projets sur l'extraction du cuivre contenu dans les mattes de plomb et autres. La Saxe, le Harz, la Hongrie et la Prusse, qui luttent depuis plusieurs siècles avec les inconvénients de l'extraction de l'argent contenu clans les produits cuivreux, pourraient bien adopter la méthode indiquée et qui leur donnera immanquablement des avantages. Cette nouvelle méthode ne demande ni plomb , ni
mercure, ni sel, en un mot rien pour l'extraction des métaux ; elle n'exige que bien peu de combustible. En Saxe, la dernière concentration des métaux non
retirés se fait dans les mattes de plomb grillées et refondues plusieurs fois, qui donnent par un traitement suivant de la matte de cuivre et celle-ci donne à son tour
du cuivre noir. On expédie ce dernier dans l'usine de Gruenthal où on en extrait l'argent. Au lieu de toutes ces opérations compliquées, je propose de bocarder la matte de plomb, de la faire passer par un crible, puis de la griller et de la soumettre à la lixiviation. Le résidu pourra être traité par la fonte crue ou la fonte en plomb, ou bien désargenté par une autre voie.
La même méthode pourrait être introduite dans le Harz et en Hongrie. A Mansfeld , où le produit de la première fonte est une matte de cuivre argentifère, au lieu de la soumettre
à l'amalgamation, il serait bien plus avantageux d'en extraire préalablement par la méthode proposée la plus grande partie de cuivre qu'elle contient et de traiter le