Annales des Mines (1853, série 5, volume 4)
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SUR LES PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.
ÉTUDES
la fois plus générale et plus saisissable, en construisant
les courbes correspondantes à chacune de ces quatre substances, pour une chute de i mètre. Les courbes «ot'a", mn , Ger, »n'y" (Pl. III, fig. 1) donnent les temps de chute en fonction des calibres. Ceux-ci sont déduits du poids des grenailles ou des sables, au moyen des racines cubiques des volumes correspondants. Ces quatre courbes s'appliquent aux plus gros grains des différentes classes de grenailles ou de sables qui ont été l'objet de nos expériences. Les grains les plus
lents des mêmes classes ont donné lieu aux courbes aar , , opq, rst. Enfin la courbe abcd est établie à une hauteur arbitraire, conformément au principe théorique des temps de chute inversement proportionnels aux racines carrées des calibres. Cette courbe abcd a servi à rectifier quelques irrégu-
1.)
sables en classes correspondantes à celles que les procédés de classement usités produisent en grand et si, au moyen des horizontales x, y, z, etc..., on détermine, pour chacune des classes, la différence xx', yy', etc... entre les temps de chute des grains de quartz les plus gros et des grains de galène les plus lents à descendre, on remarque que, tandis que cette différence est de 1/2
seconde pour la deuxième classe, elle n'est plus
que de 114 de seconde pour la première ; ceci pour une
chute totale de s mètre. Et comme les chutes usitées pour la préparation des grenailles dans l'eau ne dépassent guère 0-,10 , cette différence de 1/4 de seconde se traduit, pour la pratique, en une simple différence de 2 à 5 centièmes de seconde. Ce n'est donc pas trop
s'aventurer que de conclure de ce qui précède qu'au voisinage du calibre de 25 à 50 millimètres , le simple
larités locales des courbes relatives au quartz et à la
jeu des pesanteurs spécifiques devient incapable de donner lieu à une séparation complète entre le quartz
galène.
et la galène.
Deux faits ressortent clairement de l'examen de la fig. 1, c'est que, pour tout procédé de préparation mécanique exclusivement fondé sur l'inégalité des temps de chute des matières à séparer, il y a à considérer deux limites de grosseur des grains (un maximum et un minimum) au delà desquels il n'y a plus de séparation complète à attendre. Limite supérieure L'existence de la limite supérieure se déduit de l'aldu calibre des grains propres à lure des courbes qui se rapprochent visiblement à meêtre sépares par voie de suspen- sure que les calibres augmentent, mais elle reste indésion dans l'eau. terminée, parce que les données qui ont servi à tracer ces courbes ne sont pas tout à fait assez étendues. Néanmoins, il est facile de déduire de ce tableau la position
approximative de cette limite supérieure. En effet, si on groupe les différents calibres des grenailles et des
Cette induction est confirmée par la pratique des ateliers ; c'est en effet au voisinage du calibre de 25 à 5o millimètres que l'on pousse communément le triage à la imam, quand on a affaire à de la galène quartzeuse. S'il s'agissait de baryte sulfatée à séparer de la galène, cette limite supérieure devrait s'abaisser encore. On voit en effet, d'après l'échelle des densités ( voir l'explication des planches) que la baryte sulfatée prend
place au tiers environ de la distance du quartz à la galène, plus près de cette dernière, et que, par suite la différence des temps de chute entre les grains extrêmes de la même classe doit devenir nulle pour un ca-
libre assez faible. Aussi, dans ce cas, pousse-t-on le triage à la main jusqu'au calibre de 5 à 6 millimètres. C'est ce dont j'ai été témoin dans l'atelier de la mine de