Annales des Mines (1853, série 5, volume 4)
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SUR LES PRÉPARATIONS MÉCANIQUES: 16°,2
ÉTUDES
En comparant ces deux tableaux, on voit d'abord qu'à vitesse égale : 10 les sables d'une même substance
sont projetés d'autant plus loin que leur calibre est moindre ; 2° que pour des substances différentes, mais
de même calibre, ce sont les plus denses qui résistent le plus au courant ; 5° que l'éparpillement des matières projetées croît avec la distance à laquelle elles se trouvent portées, de manière qu'elles forment au fond de la chambre à séparation EF un dépôt d'autant moins concentré que la densité de la substance et le calibre des grains sont moindres ; 40 enfin on reconnaît qu'une augmentation de vitesse peut produire des effets analogues à ceux qui résulteraient de diminutions conve-
nables, soit dans la densité, soit dans le calibre, et réciproquement.
Il suit de là que pour séparer des matières de densités différentes, il faut d'autant plus de vitesse que les calibres des grains sont plus gros ou que les densités sont moins différentes. Ces résultats généraux pouvaient être déduits à priori
des deux circonstances principales de la préparation par ventilation, savoir : le mouvement dans le sens horizontal du milieu dans lequel les sables tombent, et l'inégalité de la durée pendant laquelle la chute doit avoir lieu pour des corps différents par leurs densités, leurs calibres et leurs formes. Essais eo,ta- Mais c'est en partant de ces principes que M. Grandde la ventilation Besançon avait jugé facile la préparation des minerais pour la préparation des sables, au moyen de la ventilation, tandis que nos deux dertant l'insuffisance
niers tableaux montrent au contraire que, dans l'emploi de ce procédé, on doit s'attendre à de grandes difficultés de plus d'un genre. En effet, si dans les limites de vitesse propres à nos expériences, les ma:fières qui ont été successivement soumises à la ventila-
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fion avaient été projetées ensemble, chacune en poids égal, et s'étaient conduites à l'état de mélange comme elles l'ont fait isolément, on n'aurait eu de séparation véritablement satisfaisante pour aucune d'elles, pas même pour la houille la plus fine comparée à la galène
la plus grosse. Ainsi, pour la grande vitesse, qui a donné les moins mauvais résultats, les expériences relatives à la galène et au quartz n° 4 prouvent que 8 à, .9 p. 100 seulement de la galène seraient séparés, qu'une quantité à peu près égale de cette dernière substance se trouverait mêlée avec 85 ou 90 p. 100 de substance étrangère, et que le reste en retiendrait au moins 14 ou 15 p. loo. Pour le quartz et la galène n° i i, les résultats sont moins mauvais, mais ils sont encore loin d'être bons. Moitié environ de galène serait séparée, 115 au moins se trouverait associé avec une proportion de quartz qui dépendrait de la teneur du mélange, et le reste pourrait être considéré comme perdu dans une masse de nulle valeur.
On peut objecter que les vitesses de notre ventilateur étaient insuffisantes. Mais nous avons été jusqu'à 25o tours par minute sans amélioration sensible, et il n'est pas vraisemblable que les deux hommes mis par M. Grand-Besançon aux manivelles de son ventilateur aient pu lui imprimer une vitesse plus grande. Or pour des matières pareilles à celles sur lesquelles nous avons opéré, on peut affirmer qu'il n'est pas un seul des procédés ordinaires de lavage qui ne donnât de meilleurs résultats, non-seulement par rapport à la
netteté des produits et à la proportion des déchets, mais encore relativement à la force dépensée.
Au Harz, par exemple, on admet que le shtirerz