Annales des Mines (1853, série 5, volume 4)
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CRISTALLISATION
La même réaction, appliquée à une combinaison vitreuse de silice, d'acide tantalique , d'oxyde de fer et de potasse, a permis d'obtenir des combinaisons cristallines formées de tantalate de fer et de tantalate de chaux analogues aux minéraux connus sous les noms de tantalites , de pyrochlore. Je me contente d'indiquer ces premières applications de la méthode de précipitation par voie sèche; elles
doivent être considérées comme un point de départ pour de nouvelles expériences. Je termine mon mémoire en signalant l'intérêt que présentent, selon moi, les phénomènes de la précipita-
tion par voie sèche au point de vue géologique. Les observations géologiques établissent, en effet, que les masses de matières éruptives, qui ont traversé à diverses
époques les terrains stratifiés, ont exercé sur ceux-ci une action des plus énergiques qu'on ne peut pas expliquer par la chaleur seule, et dont on a exprimé l'effet par le mot de métamorphisme. On a remarqué de plus
que la plupart des espèces minérales de formation ignée appartient à ces zones de contact entre les roches
éruptives et les terrains dans lesquels elles se sont insinuées. Des gîtes métallifères importants, et qui n'affectent pas la forme des filons ordinaires, existent souvent le long de ces lignes de jonction. Tel est le mode de gisement le plus fréquent du fer oxyclulé. Si des roches calcaires se sont trouvées, pendant un long espace de temps, en contact avec des roches silicatées à l'état de fusion, il a dû se produire , outre la fusion et la cristallisation du carbonate de chaux, des réactions chimiques entièrement comparables à celles signalées dans ce mémoire. Les dégagements si abondants d'acide carbonique qui accompagnent partout l'activité volcanique, semblent indiquer la réaction ré-
PAR LA VOIE SÈCHE.
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ciproque de roches silicatées en fusion sur des matériaux calcaires, et par conséquent la continuation des phéno-
mènes métamorphiques à l'époque actuelle. La présence du fer oxydulé et du fer titané dans les basaltes et dans les roches silicatées voisines de l'état de saturation, me paraît pouvoir être attribuée à des causes analogues. Les réactions de la précipitation par voie sèche
devront être prises en considération pour expliquer la formation d'un grand nombre de gîtes minéraux et de minéraux cristallisés, ainsi que les relations de contact
existant entre les roches sédimentaires et les roches ignées qui les ont traversées.