Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1853, série 5, volume 4)

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EMPLOI DU CHLORE

Nous avons déjà parlé de l'action clu chlore sur le cuivre gris en présence des carbonates alealins ; nous insisterons de nouveau sur cet exemple.

On fait arriver du chlore sur du cuivre gris bien porphyrisé, mis en digestion dans une dissolution concentrée de carbonate de potasse, la liqueur se colore en bleu dès les premières bulles de gaz, et cette coloration

augmente progressivement. La liqueur contient une proportion considérable d'oxyde de cuivre en combinai-

son très-stable, car on ne peut faire disparaître cette couleur bleue ni par une longue ébullition , ni par un excès de chlore.

Si, après filtration, on laisse digérer plusieurs jours la liqueur bleue qui contient le sel de cuivre et du carbonate alcalin en excès, la couleur bleue disparaît progressivement et on obtient un précipité vert. On ne peut pas admettre qu'il se produit une combinaison d'un oxyde de cuivre avec l'alcali ; la stabilité de la combinaison en présence du chlore écarte cette hypothèse.

Il nous semble certain qu'il se forme un sel double de cuivre et de potasse , et par suite nous sommes portés à conclure que le chlore agit principalement sur le cuivre en produisant du chlorure, au lieu de se porter exclusivement sur l'alcali du carbonate alcalin, comme cela se manifeste quand on opère avec les alcalis caustiques.

Vers la fin de l'opération, quand une grande partie du minerai a été attaquée, on voit une certaine quantité de soufre venir nager à la surface de la liqueur, ce qui prouve une action oxydante infiniment moins énergique

que celle résultant de l'action directe du chlore sur l'

Ce fait indique bien un changement dans la manière

DANS LES ANALYSES.

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dont agit le chlore, qui doit alors se porter directement sur le minerai. Ainsi donc , en présence des alcalis caustiques , l'action du chlore est unique : il se forme du chlorure alcalin et de l'oxyde noir de cuivre ; et au contraire, en présence des carbonates alcalins, l'action est extrêmement complexe : elle commence par l'alcali, se porte ensuite, moins en partie, sur l'oxyde de cuivre, et enfin sur le minerai déjà partiellement attaqué. Il résulte de là que pour les substances contenant du

cuivre, il faut éviter de faire agir le chlore dans une dissolution contenant des carbonates alcalins. Dissolution acétique. - L'acétate de cuivre en dissolution acide, contenant un acétate alcalin, traité par le

chlore, ne laisse pas précipiter du cuivre. Le métal reste en dissolution bien stable, même en présence du plomb et du manganèse qui se Séparent tous les deux à l'état de bioxydes. Cette réaction donne un moyen très - commode de séparation du plomb et du cuivre ; voici de quelle manière il convient d'opérer. Les deux métaux étant dissous dans un acide, on les précipite ensemble par un carbonate alcalin ; on dissout le précipité, sans le laver, dans l'acide acétique ; on ajoute un peu d'acétate alcalin ; on chauffe la liqueur acide à 4o ou 500, et on fait passer du chlore ; le plomb est precipité complètement à l'état de bioxyde, le cuivre reste en entier dissous. On dose le plomb comme nous l'avons déjà indiqué : quant au cuivre, on peut l'obtenir de deux manières : i° On ajoute à la liqueur acétique un excès d'acide chlorhydrique; on chauffe jusqu'à ce que l'odeur de l'acide acétique ait presque complétement disparu ; verse de l'ammoniaque et on précipite l'oxyde de cuivre