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Annales des Mines (1853, série 5, volume 4)

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VOITURES ARTICULÉES.

et ils sont parvenus à obtenir une très-grande amélioration en substituant aux chaînes de convergence, dont la fragilité effrayait les ingénieurs attachés à l'exploitation des chemins de fer, un parallélogramme articulé formé de pièces rigides liées au timon et à l'essieu. Par

pas fait reconnaître de différence appréciable entre ces deux sytèmes clans les parties en lignes droites. On doit admettre que, dans les courbes à petit rayon, les voitures articulées auraient l'avantage ; mais la vitesse ac-

suite de cette disposition, le timon conserve une direction plus sûre et plus exacte clans les courbes, et n'exige plus pour l'attelage que la mise en place d'une seule clavette. Ce changement a notablement amélioré les premiers wagons de M. Arnoux , il a permis de leur imprimer sans difficulté un mouvement de recul et de les faire mouvoir isolément dans les gares. Il a ainsi remédié aux inconvénients qui , jusque - là ,

avaient inspiré des craintes sur l'emploi du matériel Essai du nouveau systèm d'articuleation.

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CHEMINS DE FER.

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articulé. Quelques voitures construites dans le nouveau système ayant été récemment intercalées dans les trains du chemin du Nord, se sont comportées d'une manière entièrement satisfaisante dans les essais auxquels on les a soumises, bien qu'on leur ait fait faire des trajets de Go à 80 kilomètres à l'heure. Le seul inconvénient qu'on y ait reconnu a été l'échauffement de quelques essieux, par suite de la perte de l'huile contenue dans les boîtes à patente. M. Lechatelier pense qu'il sera facile de remédier à ce vice de construction comme on a remédié aux défectuosités des boîtes à graisse, lorsque l'on a organisé les chaînes rapides. Comme cet essai a été fait

dans des circonstances défavorables, lorsque la voie était détrempée par des pluies continuelles, cet ingénieur croit devoir en conclure que le succès de l'expérience de grand parcours peut être considéré comme établi.

Les expériences faites sur la résistance à la traction des voitures articulées et des voitures ordinaires n'ont

quise dans ces courbes, qui ont, en général, peu de longueur, permet aux masses considérables mises en mouvement de surmonter sans difficulté cette résistance,

de sorte que cet avantage ne peut entrer en ligne de compte dans les frais d'exploitation que pour une fraction inappréciable.

Quant à la dépense d'entretien, elle a été trouvée, en moyenne, pour quatre années, de Of ,02127 par kilomètre au chemin de fer de Sceaux, et de of,o2o5 au chemin de fer du Nord, pour un parcours de 27 lomètres en douze mois.

de

. 777.

Dépense

d'entretien.

415 ki-

Les frais de graissage ont été, au chemin de Sceaux, of,0015 , au chemin du Nord, de of,0007.

Graissage.

Des différences aussi faibles applicables à des dépenses insignifiantes, au point de vue du prix de revient des transports , doivent être négligées suivant M. Lechatelier ; mais il pense que l'on doit attacher plus

d'importance à la durée des bandages dans les deux systèmes. Au chemin de fer de Sceaux, la surface de roulement usure des bandes

des roues, qui est cylindrique, se conserve d'une manière remarquable, et c'est le rebord saillant qui s'use, parce que, à raison même de la forme cylindrique de la surface de roulement, ce mentonnet vient s'appuyer contre les rails et s'use par« le frottement latéral qui en résulte. Mais cette usure est faible et n'a, d'ailleurs, aucune influence fâcheuse. Sur les chemins ordinaires, au contraire, les bandes ont une conicité de 1/20, égale à l'inclinaison des rails, et la surface de roulement se raccorde, par un congé, avec le mentonnet ; il n'y a

des roues.