Annales des Mines (1853, série 5, volume 4)
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CHEMINS DE FER.
VOITURES ARTICULÉES.
lignes, on emploie exclusivement au remorquage des trains à marchandises des locomotives à quatre ou à six roues couplées, afin d'augmenter l'adhérence du moteur sur les rails, en utilisant le frottement produit par
l'exploitation serait impossible si, à l'époque de leur
le poids total des locomotives. Faible puissance Avec les voitures articulées, on ne s'est servi jusqu'à
chemins à petites courbes ? Sur le chemin de Vienne à Trieste, le prix du concours ouvert entre les constructeurs pour la machine qui ferait le meilleur service sur les pentes et dans les courbes
des machines du chemin deSceaux résultant du dé-. faut d'adhérence.
présent que de locomotives ayant une seule paire de roues motrices, parce que la convergence des essieux ne permet pas de réunir par des bielles deux paires de roues voisines. Or, avec cette seule paire de roues, l'adhérence est beaucoup trop faible pour le service que
l'on fait sur les chemins de fer actuels , et c'est ce service de lourds convois qui donne à ces nouvelles voies de transport l'immense supériorité qu'elles acquièrent chaque jour.
Jusqu'à présent, la faiblesse des locomotives du chemin de Sceaux n'a eu aucun inconvénient, parce que la circulation des voyageurs y est restreinte et que celle des marchandises est nulle. On comprend donc pourquoi M. Arnoux n'a fait aucune tentative pour apporter au matériel de traction des modifications analogues à celles qu'il a introduites dans le matériel de transport. Mais sur les chemins à construire dans les pays montagneux accidentés, on aura des courbes à petits rayons et des pentes considérables ; il faudra donc une très-grande puissance pour remorquer les convois, et les locomotives à deux roues couplées ne Impossibilité d'entreprendre
,s nouvelles lines à concéder ans le centre de
a France tant que
pourront y être employées qu'accidentellement. M. Lechatelier espère que M. Arnoux parviendra à
trouver le moyen d'appliquer la force de la vapeur à deux paires de roues ; mais quand le problème sera-t-il
résolu d'une manière satisfaisante et tout à fait prawomotives puis- tique? Il ne le sait pas, et dans l'incertitude où l'on est antes pour les à cet égard, peut-on entreprendre des chemins dont arcourir. on n'est pas asuré d'avoir des
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achèvement, on n'était pas encore parvenu à construire des locomotives assez puissantes pour remorquer de
lourds convois ayant à monter les pentes rapides de
du Semmering, a été gagné par la Bavaria, qui avait quatorze roues couplées. Les machines à roues couplées sont employées, sur tous les chemins, à remorquer les convois de marchan-
dises et même les trains mixtes de voyageurs et de marchandises, et M. Lechatelier pense que l'emploi de ces machines à 'loues couplées devra s'étendre de plus en plus et permettra de réaliser de grandes améliorations et même d'abaisser les tarifs actuels en transportant dans un convoi mixte un grand nombre de voyageurs en même temps que des masses considérables de marchandises. Nécessité La nécessité des machines puissantes, c'est-à-dire à d'employer roues couplées, sera plus impérieuses encore sur les desmachinespl pu ii chemins du réseau central que sur les chemins actuels, et cependant l'accouplement des roues est en opposition directe avec le système de M. Arnoux , puisqu'il
faut des trains rigides pour réunir les roues par des bielles. M. Lechatelier regrette que les recherches de M. Arnoux n'aient pas porté sur ce sujet, parce que cet habile et inventif ingénieur aurait probablement trouvé une solution de ce problème. Déjà depuis que son attention a été appelée sur ce point, eu a imagiflé une disposition qui paraît très - praticable, et qui, sans résoudre complètement la question, lui ferait faire déjà un pas considérable, si une étude plus