Annales des Mines (1853, série 5, volume 4)
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CHEMINS DE FER. 52 de M. Arnoux, nonobstant les sujétions de service qui
ont été signalées, s'appliquerait heureusement à la plus grande partie des chemins de fer qui restent à concéder en France, et spécialement en Algérie, en Corse et dans les colonies. Il n'y aurait d'exception qu'autant que la nature du trafic ou la situation des lignes dans le réseau existant exigerait la circulation réciproque des véhicules;
40 La question du moteur reste à résoudre ; il est nécessaire, pour rendre le système de M. Arnoux susceptible d'une application générale et pratique, de créer un système de machines qui remplisse les fonctions des machines à quatre et six roues accouplées du système ordinaire. 50 Il serait utile d'entreprendre sans perte de temps des essais pour la construction et la mise en service d'un matériel approprié au transport des marchandises, par convois lourdement chargés, ou à l'ascension des rampes d'une forte inclinaison. Des essais de cette nature exigeraient une première affectation de 5oo. 000 francs ;
6' Dans l'état actuel des choses , et uniquement à cause du manque d'un moteur puissant approprié au système de M. Arnoux, il n'est pas possible de compter sur l'application de ce système pour régler les conditions suivant lesquelles devront être tracées et concédées les lignes dont l'exécution doit être entreprise dès à présent. OBSERVATIONS.
L'analyse détaillée du rapport de M. Lechatelier a par-
faitement posé la question, en faisant connaître d'une manière nette et précise le degré de perfectionnement auquel est arrivé le système de voitures articulées de M. Arnoux.
VOITURES ARTICULÉES.
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Ainsi un premier point paraît acquis, c'est la possibilité de faire circuler, sans aucune difficulté, les voitures articulées sur les chemins de fer actuels, et de les faire servir dans les trains rapides comme dans les trains ordinaires. Un autre point reste douteux aux yeux de M. Lechatelier : c'est la possibilité de trouver un système de lo-
comotive qui permette de remonter sur les rampes à grande déclivité des trains lourdement chargés, et dans le cloute où il est encore à ce sujet, cet ingénieur ne croit pas pouvoir proposer l'application du système Arnoux à l'exécution immédiate du réseau de chemins de fer à construire dans les contrées montagneuses et accidentées du centre de la France. En conséquence il demande qu'un crédit de 3oo. 000 francs soit alloué pour essayer
un nouveau système de locomotive et pour faire des expériences, tant sur les locomotives que sur l'usage des trains articulés employés à une exploitation complète. La commission chargée par M. le ministre des travaux
publics d'examiner une affaire aussi importante a cru devoir faire précéder l'examen des questions sur lesquelles elle doit émettre un avis, d'un exposé complet du système de M. Arnoux au point où il est arrivé en ce Moment. Il y a dans ce système quatre choses à considérer : 10 Les voitures destinées au transport des voyageurs et des marchandises ; 2° Les locomotives employées à remorquer les convois; 5° La voie de fer en ce qu'elle présente de particulier ; 40 Enfin le tracé des chemins de fer destinés à la circulation des trains articulés. Nous allons successivement examiner ces différents
points de la question, en ayant soin de bien définir la TOME IV, 1855.
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