Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1853, série 5, volume 4)

CHEMINS DE FER.

VOITURES ARTICULÉES.

3° Que l'on ignore jusqu'à présent comment se comporterait un convoi complet formé de wagons lourdement chargés ; comment il démarrerait ; comment on l'arrêterait ; ce que deviendraient les barres d'attelage dans les collisions ou les arrêts subits ; que dès lors il y aurait un très-grand intérêt à faire des expériences pour éclaircir les points importants de la question, et à les faire même sur un chemin à petites courbes. En ce qui touche le matériel de traction construit ni par conséi° Que jusqu'à présent on quent essayé de machines locomotives articulées assez puissantes pour remorquer de lourds convois sur les chemins de fer à petites courbes ; Que cependant les machines à deux roues motrices

du chemin de Sceaux les moyens de prolonger ce chemin jusqu'à Orsay et de l'aider à modifier sa voie et son matériel pour les ramener à la largeur ordinaire ; mais que ces modifications entraîneraient dans une dépense que M. Arnoux évalue à 250 000 francs. En ce qui touche la voie des chemins destinés à recevoir le matériel articulé ; Que malgré l'avantage de la voie de im,8o sur celle de im,44 , surtout pour les chemins à petites courbes, il convenait d'adopter cette dernière voie, parce que l'étendue du réseau déjà exécuté pour l'établissement des grandes lignes ne permet pas d'y apporter de changements. En ce qui touche l'application du système articulé et les conditions à imposer pour son exécution i° Que, d'après les évaluations faites par la commission chargée d'étudier les moyens de construire des chemins de fer à bon marché et d'après les conséquences qu'en a déduites M. Lechatelier dans son rapport du i" février dernier, on peut espérer que l'application du système articulé à l'exécution d'un chemin à une voie

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et à bandes plates employées au chemin de fer de Sceaux, et les essais faits sur le chemin de fer de Vienne à Trieste au passage du Scemmring , dans des courbes de 190 mè-

tres de rayon, avec des pentes de 0,025, garantissent le succès des tentatives que l'on ferait pour construire des

locomotives à quatre roues motrices, guidées sur la voie par quatre roues directrices articulées. Que dès lors il y aurait utilité à faire construire une locomotive dans ce nouveau système et à l'essayer avec des convois lourdement chargés ; mais que l'étude et l'établissement de cette machine d'un nouveau modèle, nécessitant des tâtonnements et peut-être des change-

ments en cours d'exécution, pourrait entraîner dans une dépense de î oo à 110000 francs ; 2° Que pour faire des expériences concluantes avec cette locomotive et avec les wagons à marchandises lourdement chargés, il faudrait que ces expériences fus-

sent faites sur un chemin à petites courbes, et que, par conséquent, il serait à désirer qu'il pût entrer dans les vues de l'administration de donner à la compagnie

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permettrait de réaliser sur les dépenses relatives aux. terrassements et aux ouvrages d'art, une économie d'environ 7o 000 francs dans les terrains très-difficiles, et de î oo 000 francs dans les contrées présentant des difficultés exceptionnelles comme on en rencontrera, lorsque l'on mettra en communication, par les montagnes de l'Auvergne, les villes de Lyon, Limoges, Toulouse et Bordeaux ; 2° Que si les expériences indiquées précédemment pour constater les qualités du matériel articulé employé soit à la traction, soit au transport sur les chemins à fortes pentes et à courbes de faibles rayons, réalisaient les espérances que l'on est fondé à concevoir, d'après