Annales des Mines (1853, série 5, volume 4)
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CONSTRUCTION pu NOUVEAU
MATÉRIEL ARTICULÉ.
extérieurs, est supportée par huit roues : les quatre
à galets directeurs ; mais on peut, dans le nouveau
intermédiaires, adhérentes : les quatre extrêmes, rectrices. La solidarité des roues écartée, il restait pour com-
type de machines, réduire, autant qu'on le veut, le
pléter 1' oeuvre, à utiliser pour l'adhérence la plus grande
partie du poids de la machine. L'accouplement au moyen de bielles rigides reste en définitive le seul moyen pratique de transmettre le mouvement de rotation d'une roue à une autre qui la précède, ou la suit ; celle-ci est donc nécessairement, comme la roue motrice elle-même, rattachée au châssis d'une manière invariable. Les quatre roues adhérentes équivalent ainsi, au point de vue du parcours en courbe, à quatre roues folles montées sur des essieux parallèles ; mais avec un
faible écartement, ce parallélisme n'est plus qu'une imperfection théorique. Or quand l'accouplement est nécessaire, le diamètre des roues adhérentes est trèslimité.
Chacun des demi-essieux moteurs, commandé par deux bielles motrices , agit donc sur l'essieu suivant au moyen de- deux bielles d'accouplement, entre lesquelles sont compris les deux longerons, intérieur et extérieur. Les poulies d'excentrique sont calées sur une fausse manivelle, comme dans les machines Crampton du che-
min du Nord, et le mécanisme de distribution placé dès lors extérieurement, La transmission est indirecte, et le tiroir horizontal. Les roues couplées sont chargées de part et d'autre
au moyen d'une suspension à balancier inférieur, et supportent ainsi des pressions égales. Les deux essieux extrêmes sont, comme ceux des ma-
chines actuelles du chemin de Sceaux, rattachés au châssis par une cheville ouvrière , à roues libres, et
contingent des essieux extrêmes dans la répartition du poids suspendu : il suffit qu'ils soient pourvus de res-
sorts assez rigides pour empêcher les soubresauts de la machine, pour limiter ses oscillations verticales , et leur charge normale peut être sans inconvénient trèsfaible. Ces essieux sont d'ailleurs indispensables, abstraction faite de toute autre considération, ne fût-ce
que pour supporter l'appareil à galets, qui ne peut évidemment être suspendu au châssis, et participer aux oscillations des ressorts. Le matériel de transport reçoit de son côté des modifications importantes qui le rapprochent des conditions du matériel ordinaire sans altérer en rien, d'ailleurs, ses propriétés spéciales. Tout le système destiné à opérer la liaison et la convergence des essieux, flèches, timons, losanges articulés, sassoires , etc., est transporté au-dessus des ressorts, appliqué contre le châssis. Tout cet appareil est ainsi suspendu, et ne ferraille pas. L'essieu est remplacé dans le réseau articulé par une forte entretoise liée à des plaques de garde qui transmettent à l'essieu lui-même les mouvements de translation et de convergence, et dont la partie supérieure porte les sassoires.
Les plaques de garde et les ressorts, qui sont à pincettes, sont doubles pour chaque roue. Cette disposition, qui assure aux caisses plus de stabilité transversale, n'introduit pas de complication notable , par suite de la fixité des essieux ; le poids des pièces doublées est réduit en conséquence. La mobilité de l'essieu dans ses collets est d'ailleurs un de ces avantages purement
théoriques qu'on peut sacrifier sans scrupule. Cette mobilité est à coup sûr fort rarement en jeu, et d'auTOME IV, 1855.