Annales des Mines (1853, série 5, volume 4)
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EXAMEN
des quantités d'oxygène des bases, en sorte que le minéral a pour formule SiO3, 3RO.
Cette formule est celle du péridot ; par conséquent ce minéral des montagnes du Mourne est un péridot dont la base est presque exclusivement le protoxyde de fer ou un péridot ferreux. MM. C. Gmelin et de Fellenberg ont déjà décrit sous le nom de Fayalite , un péridot qui a une composition
très-voisine de la précédente et qui provient d'une roche volcanique de Fayal aux Açores : avec M. Haus-
mann , je conserverai donc le nom de Fayalite à ce minéral de la pegmatite du Mourne.
il est assurément très-bizarre de trouver dans une pegmatite un minéral présentant la composition du péridot ; car le péridot est par excellence le minéral ca-
ractéristique des roches qui ont une origine ignée et qui sont pauvres en silice : or dans la pegmatite il est associé de la manière la plus intime avec de l'orthose et avec un grand excès de quartz. Le péridot de la pegmatite fait d'ailleurs gelée avec les acides comme le péridot des laves ; il s'en distingue
seulement en ce qu'il est en cristaux beaucoup plus gros et en ce qu'il est presque entièrement formé de protoxyde de fer.
Le péridot hyalin qui vient de l'Orient et qui est employé dans la bijouterie, paraît se trouver aussi dans des roches granitiques ; en effet, M. Dufrénoy (1) 'a observé un cristal très-net de péridot d'une très-belle couleur verte qui était dans un filon de pegmatite encaissé dans une roche granitique. (1) Dufrénoy. Minéralogie, t. III, p. 555.
DE QUELQUES MINÉRAUX.
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Du reste, la présence du péridot dans la .pegmatite paraîtra moins anormale, si l'on observe que cette roche contient aussi du pyroxène et du grenat qui, de même que le péridot, sont des minéraux très-caractéristiques des roches pauvres en silice et ayant une origine ignée. Ainsi, par exemple, le pyroxène s'observe dans la pegmatite du lac Baïkal et dans celle de Sainte-Marie-auxMines. Quant au grenat, il est fréquent dans plusieurs roches granitiques et notamment dans le leptynite ainsi que dans la pegmatite. Sphérolithe.
M. Breithaupt et les minéralogistes allemands ont donné le nom de sphérolithe (.sphceriilit) à des globules qui se sont développés dans la pâte des roches vitreuses,
telles que les rétinites, les perlites et les obsidiennes. Le rétinite perlé de l'île de Sant'-Antiocco , près des côtes de la Sardaigne, renferme un grand nombre de globules très-nets de sphérolithe, et d'après le désir que m'a témoigné M. le général A. de la Marmora, je me suis occupé de leur analyse. Les globules de sphérolithe de Sait-'Antiocco se sont
développés dans une pâte vitreuse qui est grise, gris noirâtre ou noirâtre. Dans toute sa masse, cette pâte présente la structure globuleuse irrégulière qui est spéciale aux rétinites et aux perlites. Elle contient quelquefois de petites lamelles d'orthose blanc à éclat vitreux. Elle contient surtout des cristaux de mica brun tombac ou brun noirâtre ; tous ces cristaux sont très-nets et complètement isolés de la pâte ; ils sont généralement allongés dans le sens de la schistosité de la roche. Quant aux globules de sphérolithe , ils ont une cou-
leur grise plus claire que celle de la pâte qui les entoure. Par calcination, ils prennent au contraire une