Annales des Mines (1853, série 5, volume 4)
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ÉTUDE GÉOLOGIQUE
SUR LE BASSIN DE L'ADOUR.
celles des grès de Rochefort, lesquelles sont immédiatement superposées aux couches les plus modernes du calcaire jurassique : les empreintes végétales y sont aussi les mêmes. L'étage des sables ferrugineux qui, comme on sait, forme la partie inférieure des terrains crétacés, ne paraît pas avoir de représentant dans la craie pyrénéenne.
rons de Tercis , le long de l'Adour, aussi nommeronsnous cet étage craie silicifère ou calcaire de Tercis. Nous allons étudier successivement ces trois étages.
Pourtant il serait possible que certaines couches sableuses et marneuses, qui s'appuient sur les schistes anciens, à Espelette et à Itxassou , par exemple, correspondissent à cette partie de la formation.
Quoi qu'il en soit, et en laissant de côté ce dernier étage mal caractérisé, on voit que le terrain crétacé du bassin dont nous nous occupons peut être divisé en trois groupes, savoir, en partant du plus ancien 1° Calcaire très-dur passant au grès, à silex, présentant parfois l'aspect schistoïde. Le meilleur type est à Bidache ; nous nommerons cet étage grès vert au calcaire de Bidache. 2° Calcaire généralement marneux avec marnes argileuses plus ou moins colorées et sans silex. Le meilleur type apparaît de Bayonne à Briscous 5 ou 6 kilomètres avant cette dernière localité, jusqu'à 2 ou 5 kilomètres au delà en allant vers Bidache. Nous pourrions nommer cet étage craie sans silex ; mais des motifs que nous développerons lors de la description
particulière de cet étage, nous ont conduits à substituer le nom de craie gypso-salifère. Désormais donc nous l'appellerons étage gypso-salifère ou craie de Briscous.
5° Calcaire généralement compacte à silex correspondant à l'étage de la craie silicifère de Meudon. Le meilleur type se voit dans les carrières des envi-
Premier étage des terrains crétacés. Grès vert ou calcaire de Bidache.
Cet étage occupe une superficie considérable dans le département des Basses-Pyrénées : il forme au pied de la chaîne une large bande redressée dont les directions variables se rapprochent sensiblement en moyenne de la direction E.-0. Les lits des rivières, telles que la Nive, la Bidouze , les gaves de Mauléon, d'Oleron , de Pau, etc., ont dé-
terminé dans ces couches des vallées étroites et profondes, souvent normales à leur direction, qui permettent d'observer la succession sur une très-grande échelle. Un grand nombre de carrières exploitent cette pierre,
soit pour les constructions, soit pour l'entretien des voies de communication, soit pour le pavage des rues. Les extractions groupées autour de Bidache ont une grande importance industrielle. Les silex sont distribués dans les couches d'une ma-
nière tout autre que celle que nous aurons bientôt à constater dans la craie silicifère supérieure. Au lieu de
présenter des fragments juxtaposés à arêtes plus ou moins tranchantes et semblant parfois remplacer la substance de fossiles isolés dans la masse calcaire, ils forment le plus souvent de véritables lits d'une couleur variable, d'une épaisseur de à 15 centimètres continus sur une grande longueur et parallèles au plan général de la stratification. Les bancs à silex alternent avec d'autres bancs semblables par leur aspect et leurs propriétés, mais ne renfermant pas de silex.