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ÉTUDE GÉOLOGIQUE

SUR LE BASSIN DE L'ADOUR.

Craie dolomitique.

communes de Tercis et d'Angoumé, par une formation

Nous affectons cette désignation à la formation dont la grande roque de Tercis nous a offert le type et dont nous avons ci-dessus décrit les caractères distinctifs et notamment la térébratule spéciale qui la distingue des autres roches du bassin pyrénéen. Cette formation joue un grand rôle dans la contrée voisine de Saint-Sever et a été mentionnée par quelques observateurs sous le nom de dolomie. Les divers affleurements de cette roche ont jusqu'à

d'argiles constituant l'étage inférieur de cette formation. Ajoutons enfin que, pour définir plus complète-

présent donné lieu aux appréciations les plus divergentes : quelques géologues les avaient rapportés au calcaire jurassique , d'autres aux terrains tertiaires plusieurs avaient pensé que l'action métamorphique ayant joué dans sa production un rôle prédominant, la matière de cette roche pouvait appartenir à tous les terrains et que par conséquent ce serait peine perdue de rechercher ses relations de stratification. Quelquesuns enfin s'approchant un peu plus de la vérité avaient cru apercevoir d'une manière confuse que ces terrains étaient d'un âge intermédiaire entre la craie et le nummulitique, sans pouvoir assigner toutefois s'ils dépendaient de l'un ou de l'autre, ou s'ils étaient à la fois indépendants de ces deux puissants étages. Au moment où nous avons entrepris nos recherches, cette question restait une des plus difficiles de la géologie de cette contrée : nous croyons l'avoir completement résolue. L'étude du gisement de Tercis nous a montré cette roche formant la partie supérieure de la formation crétacée en stratification parfaitement concordante avec elle. Ajoutons qu'elle est séparée des roches calcaires de la formation nummulitique, dont nous retrouverons

les affleurements vers l'amont de l'Adour, dans les

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ment cette formation et confirmer la solution que nous venons d'indiquer, nous avons trouvé de nouveaux éléments dans l'assimilation des bancs de Lavigne avec ceux de la Grande-Roque; assimilation indiquée d'abord,

comme on l'a dit, par l'allure générale du terrain qui présente le caractère d'une dislocation géologique, par le parallélisme de ces roches et leur plongement inverse ; confirmée par la découverte de la térébratule dolomitique dans ces deux carrières, et mise enfin hors de doute par la constatation de l'identité des caractères physiques entre la pierre de la Grande-Roque et celle qui forme le prolongement des bancs de la carrière de Lavigne dans la commune de Rivière et vers la Bagnèrede-Tercis. En effet, certaines parties de la carrière de Lavigne

contiennent des fossiles en grande abondance. On y distingue, outre la térébratule que nous avons décrite, la terebratula octoplicata, une petite térébratule à côtes très-caractérisée, et trois autres espèces indéterminées; on y trouve aussi les cidarites crenularis et variolaris ainsi qu'un amas très-considérable de piquants d'oursins et de cidaris dont quelques-uns sont très-volumineux. Nous citerons encore deux espèces de rudistes dont une se rapprochant de l'hippurites organisans et un polypier du genre perosmilia, d'Orb. Nous avons ainsi plusieurs caractères paléontologiques pour déterminer l'horizon dolomitique. Avant de quitter la carrière de Lavigne, remarquons que l'extrémité de son prolongement vers le sud-est est

marquée par les sources thermales sulfureuses de la Bagnère-de-Tercis , et son extrémité nord-ouest par les