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Annales des Mines (1853, série 5, volume 4)

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MINES AURIFÈRES

ment produits et il a dû en outre se produire un arrangement moléculaire des différentes matières suivant leur affinité pour l'un ou l'autre fluide. La croûte du globe a donc dû offrir différentes résistances à la force

expansive des vapeurs venant du centre de la terre, de là la production des soulèvements des montagnes à une même époque suivant une même direction et presque dans la même formation. Ainsi les montagnes aurifères de la Californie, de l'Australie, du Mexique, du Canada, l'Oural, qui coupent du nord au sud avec une très-petite variation en sont des exemples frappants.

La petite différence qui existe dans la déviation à certaines places doit être due à la formation préalable d'agents plus ou moins puissants qui facilitaient l'action des courants des fluides (comme le calcaire, les roches

serpentineuses) et qui, par conséquent, opposaient diverses sortes de résistances par leur état différent de cohésion et d'élasticité. Il me semble qu'on pourrait assigner les époques de soulèvements des chaînes de montagnes d'après la lon-

gueur des faîtes suivant la même direction. De telle sorte que les plus anciens doivent être les plus longs dans la même direction , car la formation de la croûte a dû être plus homogène. Plus tard les courants des fluides étant interceptés ou

ayant changé de nature, la composition des roches est devenue différente par places et par conséquent a opposé différentes résistances à l'expansion des vapeurs. Les directions des chaînes de montagnes ont donc dû

prendre la plus courte distance, ou produire des variations très-sensibles dans leur hauteur. Je prends donc en considération le volume et la longueur des faîtes des chaînes de montagnes comme étant

DE SAINT-LAURENT (CANADA).

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un indice et une mesure en quelque sorte de la force du courant, ensuite la nature actuelle des conducteurs, c'est-à-dire, si c'est le schiste, le calcaire ou la serpentine, etc., qui forment la montagne, et je prends la résultante de la force suivant la direction de laquelle les métaux doivent se suivre. Les grands blocs erratiques ne me semblent pas, dans le cas le plus général, dûs à des mouvements de glaces, mais à des séparations de la masse où ils reposent actuellement qui ont dû avoir lieu à différentes époques et périodes de la décomposition des roches. Ces blocs peuvent servir plus comme indices de la nature des roches à l'époque de leur séparation. Ayant

été séparés de la masse et par conséquent de l'action puissante des courants électro-magnétiques , par des tremblements de terre, des soulèvements ou d'autres actions physiquse , ces blocs ont conservé leur composition primitive, ou du moins leur décomposition subit plutôt les influences atmosphériques que celles du courant général des fluides. La quantité des différentes espèces de blocs et traces

de pierres dans le même endroit, au milieu de la formation continue, m'a suggéré cette supposition. J'ai remarqué de plus que tel métal est toujours plus abondant dans certaines circonstances que dans d'autres. J'admets que les révolutions du globe sont produites par l'action expansive des vapeurs intérieures, qui doit

ainsi déterminer les directions principales des montagnes, et par les tremblements de terre ou tous autres accidents physiques qui rompent la direction des courants électro-magnétiques. De là a du résulter la production de différentes combinaisons des matières rocheuses, les courants agissant sous différentes direc-