Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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ANALYSE DE L'HUREAULFEE.
ANALYSE DE L'HUREAULITE.
On voit que, sur ce minéral, l'expulsion de l'eau 5oo degrés, s'effectue completedéjà considérable à ment entre cette température et celle de rouge cerise.
La matière privée d'eau a été dissoute dans l'acide chlorhydrique : la dissolution étendue d'eau a été filtrée pour séparer un peu de quartz et de silice floconneuse; on l'a ensuite saturée d'ammoniaque. Il s'est formé un volumineux précipité de phosphate de manganèse et de fer qu'on a recueilli et lavé. La liqueur ammoniacale filtrée étant évaporée à siccité a laissé un faible résidu consistant en phosphate acide de manganèse et de fer : on n'y a pas trouvé d'alcali. Le précipité obtenu en premier lieu, et réuni au résidu de l'évaporation de la liqueur ammoniacale, a été intimement mêlé avec huit à dix fois son poids de carbonate de soude, et chauffé pendant une heure au rouge sombre, puis jusqu'au rouge cerise jusqu'à fusion com-
plète de la masse. On a repris par l'eau chaude qui a dissous le phosphate et le carbonate sodique en laissant déposer une poudre noire formée d'oxydes de manganèse et de fer. On a lavé cette poudre à plusieurs
reprises avec de l'eau bouillante ; la liqueur alcaline contenant le phosphate et le carbonate de soude a été sursaturée d'acide chlorhydrique : lorsque le dégagement de gaz acide carbonique a cessé, on l'a sursaturée d'ammoniaque, et la liqueur étant froide, on y a versé du sulfate magnésique ammoniacal. Il s'est précipité du phosphate ammoniaco-magnésien , dont le poids a servi à calculer la proportion d'acide phosphorique contenue dans la matière analysée. Les oxydes de manganèse et de fer ont été dissous dans un mélange d'acide sulfurique et oxalique. On a chassé l'excès d'acide par l'évaporation, et l'on a chauffé le résidu au rouge sombre dans un creuset de platine,
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suivant la méthode indiquée par M. H. Deville pour séparer et doser les oxydes de fer et de manganèse. On a repris par l'eau le résidu ainsi calciné. L'oxyde ferrique est resté sans se dissoudre ; on en a pris le poids après l'avoir calciné de nouveau : le sulfate de manganèse s'est dissous ; la dissolution évaporée à siccité a donné
un résidu de sulfate manganeux qu'on a chauffé au rouge sombre, et dont le poids a servi à déterminer la proportion d'oxyde manganeux contenue dans le minéral.
Dans un essai à part, j'ai constaté que l'hureaulite ne contient pas de chlore. Trois analyses ont donné : jaune.
jaune.
Hureaulile rose.
0,3796
0,5820 0,4204 0,0675
0,3783 0,[1,80 0,0873
0.1235 0.0035
0,200
00160
o. oo50
0.0030
0,9991
0.9949
1.0026
ureauli te
Acide phosphorique.. . Oxyde manganeux. Oxyde ferreux.
.
.
.
0,41.15
o 08io
Eau
Quartz et silice mélangés.
Hureauli te
Ces analyses donnent en moyenne : Acide phosphorique. . Oxyde manganeux. Oxyde ferreux. .
0,3800 0,5167
. . .
001,-,86
o,ii8.
Eau. Sable.
0,2140 0,0937 0,0174 .
. .
. .
2
0,1111
0,106/i
0,0058 0,9989
L'hureaulite aurait ainsi pour formule FY'
M. Dufrénoy, d'après son analyse, admet aussi le rapport de t : 2 entre les oxydes manganeux et ferreux considérés comme isomorphes, et l'acide phosphorique qui