Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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NOTICE SUR LA MINE
ET L'USINE D'IDRIA.
été exécutées dans cette partie des schistes pauvres qui s'élève au-dessus du vallon ; mais- tous ces travaux sont maintenant abandonnés. Les travaux exécutés jusqu'à ce moment confirment cette opinion généralement admise que la richesse des schistes augmente avec la profondeur. La direction du gîte est du sud-sud-est au nord-nordouest. Dans cette direction son étendue est de 400 klafters (756 mètres) , et sa plus grande puissance en y
mineur n'ouvre au commencement de chaque poste qu'après avoir fait l'appel des ouvriers. A l'extrémité de cette galerie, au point où elle vient rencontrer le gîte, on en a pratiqué une seconde dans la direction même du gîte ; on est ensuite descendu à un niveau inférieur, et on a pratiqué une autre galerie dans la direction du gîte, parallèlement à la première.
comprenant le Silberschiefer est de Go klafters (i 3m, 4o) .
La puissance de la partie riche du schiste est de 5 à 0 mètres. Le gîte descend régulièrement à partir de la surface jusqu'à une certaine profondeur ; mais au delà de cette profondeur la régularité cesse, les schistes sont entremêlés avec des grès , des conglomérats, comme l'indique la Pl. III , fig. 6. Les schistes comprennent de distance en distance des portions de calcaire du mur, très-dures et généralement très-pauvres. A Idria , ces masses calcaires ont reçu le nom de wânde. Aux environs de ces masses calcaires le schiste s'appauvrit notablement ; cette pauvreté des
schistes se remarque aussi partout où l'on rencontre Mode
d'exploitation.
Plan général.
du mercure natif. Les schistes riches ne sont pas la seule partie du gîte que l'on exploite. Le conglomérat et quelques-unes de ces masses nommées wânde tiennent souvent une quantité suffisante de cinabre pour être exploitées avec avantage: il n'y a lieu à distinguer les parties riches des parties pauvres qu'au moment de l'abatage. Une galerie oblique au plan du gîte a été ouverte au niveau de la vallée, c'est la galerie Saint-Antoine (fig. 4 et 6, Pl. III) : cette galerie est la seule par laquelle les ouvriers pénètrent dans la mine et en sortent ; jamais ils ne descendent ou remontent par les bennes d'extraction. Cette galerie est fermée par une grille de fer quele maître
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Ces deux galeries ont ensuite été mises en communication par des cheminées ayant l'inclinaison du gîte.
Dans l'état actuel des travaux, il y a onze galeries pratiquées suivant la direction du gîte et reliées entre elles par des cheminées. La masse à exploiter est ainsi divisée en massifs rectangulaires. Des galeries perpendiculaires à la direction du gîte ont été exécutées pour mettre les massifs à abattre en communication avec les puits d'extraction. Ces galeries
devaient aussi servir à reconnaître le gîte du côté du toit. La fig. 6, Pl. III, donne une idée de ce système d'exploitation. L'abatage des massifs compris entre deux cheminées
Abatage.
et deux galeries, diffère suivant que l'on doit abattre des parties riches ou des parties pauvres. Ces massifs sont découpés dans le schiste riche qui
ne présente pas une grande dureté et peut s'abattre avec le pic. Deux ouvriers travaillent à l'abatage d'un pareil massif. On établit dans l'une des cheminécs limitant le massif, un boisage parfaitement soigné : cette cheminée est divisée en trois parties. Sur les côtés, contre les massifs à abattre, on dispose deux glissières servant à faire descendre dans la galerie inférieure le minerai abattu. Entre ces deux glissières on construit un escalier établissant la communication entre la galerie supérieure et la galerie inférieure. Des cadres sont placés dans la cheminée de distance TOME V, 1854.
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1.
Abatage des
massifs riches.