Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
Page : Image 55
Révision de 18 févr. 2015 17:22:04, edited by Anonymes
96 V L'épaisseur
du métal.
DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.
SUR L'INCRUSTATION
Épaisseur du métal. Les eaux, surtout l'eau de mer, ayant une action corrosive, assez forte sur le fer, moins vive mais néanmoins notable sur le cuivre, ces métaux s'amincissent graduellement ; d'où résulte la nécessité de leur donner une certaine épaisseur qui ne saurait être moindre que 5 millimètres pour le fer et millimètres pour le cuivre. Conductibilité du métal. Ces métaux sont bons conducteurs ; mais plusieurs circonstances inhérentes
Mais si l'on se servait d'eau douce, cette face se trouve-
rait également encrassée, et contribuerait à retarder encore plus la condensation. Dans ce cas, la vitesse de transmission du calorique serait
2.
au condenseur à surface concourent à leur ôter cette propriété i° La face du condenseur en contact avec la vapeur peu conductrice est toujours couverte d'une couche d'eau, lors même d'eau qui mouille les faces du que la surface est verticale ; et quoique, dans ce cas, condenseur. cette couche soit très-mince, elle diminue considéra-
l'influence qui la produit, et ne tarde pas à atteindre des épaisseurs de plus de i millimètre : dans le cas du cuivre, la croûte se forme moins vite et, une fois formée, elle protége le métal contre une action ultérieure; mais on peut bien sans exagération, la supposer de 0,1 de millimètre. Lorsque la condensation est faite au moyen d'eau de
K
K K' e
-
ye
(*)
(4)
et l'on aurait le rapport K
V 1
ye
K Kt e-
(5)
Appliquons les formules (3) et (5) à des condenseurs
à surface en fer ou en cuivre, et ayant les épaisseurs reconnues plus haut nécessaires, nous aurons pour le fer :
e =5 ;
1;
R=374; E.',..723; '=23; =
et il vient V'
MM. Thomas et Laurent, que la conductibilité du cuivre qui est de 19,11 est réduite à 1,22 lorsqu'on ne renouvelle point les couches du liquide qui mouille la surface de transmission. 30 L'encrasse2° La face au contact de la vapeur se couvre prompment des surfaces produit par l'oxy- tement d'une couche d'oxyde ; dans le cas du fer cette dation du métal. croûte est très-adhérente, se développe toujours sous
ab
V"= SK.
20 La couche infiniment mince et
blement la conductibilité. La face mouillée par l'eau condensante est elle-même recouverte d'une couche très-mince qui se renouvelle très-difficilement à cause du frottement, quelle que soit la vitesse du courant d'eau froide. Or on sait, d'après des expériences de
97
mer, l'autre face du condenseur reste décapée, parce que l'oxyde qui s'y forme est dissous par l'eau de mer.
V
0,24
et
V"
-y = 0,13;
c'est-à-dire que la vitesse de transmission est réduite par l'effet de l'oxydation, aux 0,25 clans le cas de l'eau de mer et aux 0,15 dans le cas de l'eau douce. Pour le cuivre
e= 2 ; K=898; K' =y = 23; E =--. 0,1; I1=1; et il vient o,35
et
V
3° La vapeur en sortant du cylindre entraîne une
L'encrasse-
petite partie du suif dont on lubrifie le piston. Ce corps r 'd tu( s par gi lisse venant du gras forme avec l'oxyde métallique et avec les particules cylindre. 'fin
TOME
V, 1854.
Î as