Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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SUR L'INCRUSTATION
Mais il n'est applicable qu'aux chaudières à basse pres-
DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.
sion, et encore ne peut-il protéger que la surface de
ces applications le procédé n'exigera d'autre appareil qu'un surchauffeur dont le travail viendra en déduc-
chauffe indirecte:
3. Pour empêcher l'incrustation dans les chaudières
à moyenne ou à haute pression, il n'y a pas d'autre ressource que d'alimenter avec de l'eau privée de sels calcaires en dissolution. Il .se présente trois moyens de réaliser cette idée, qui sont 1° L'emploi d'un condenseur à surface pour recueillir, à l'état pur, l'eau produite par la condensation de la vapeur à sa sortie du cylindre. C'est l'alimentation monhydrique.
Ce moyen paraît inapplicable, à moins de diminuer considérablement l'effet utile du moteur, par suite du retard que la condensation éprouve dans les condenseurs à surface. L'emploi d'une 2° Condensation monhydrique. seule et même quantité d'eau, préalablement privée de
sels calcaires, pour opérer la condensation dans le condenseur actuellement en usage. Ce moyen sera appliqué avec avantage pour les machines fixes, dans les localités où l'on pourra se pro-
curer de l'eau froide comme celle que donnerait un puits peu profond. 30 Alimentation à l'eau surchauffée. Purification préalable de l'eau alimentaire par la précipitation des sels de chaux, opérée à l'aide d'une ébullition sous la pression de cinq à six atmosphères. Ce moyen sera d'un emploi avantageux, principalement pour les steamers fonctionnant à haute pression. Il convient aussi aux bateaux marchant à moyenne pression et aux machines fixes à moyenne ou haute pression, dans les localités mal pourvues d'eau froide. Dans
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tion de celui des générateurs. Le procédé de l'alimentation à l'eau surchauffée est
le seul applicable aux locomotives, dans l'état actuel du matériel des chemins de fer. Pour cette application, il faut joindre au surchauffeur un appareil de filtrage destiné à séparer l'eau d'avec le précipité de sels calcaires.
NOTES.
J'ai cru devoir, dans le cours de ce mémoire, me borner à énoncer les résultats, sans passer par les aperçus scientifiques qui m'y ont conduit , et réserver à ces détails une place spéciale , afin que le lecteur puisse, à son gré , ou les examiner ou les omettre. NOTE N° 1.
Calcul de la perte de calorique due aux incrustations.
i. Considérons deux chaudières o, o' égales et placées dans les mêmes conditions, sauf cette seule différence que l'une o' est revêtue d'une croûte calcaire , d'épaisseur uniforme sur toute la surface de chauffe à l'intérieur, l'autre o n'ayant aucune incrustation calcaire. Je suppose qu'elles soient conduites de manière à pro-
duire la même quantité de vapeur dans le même temps. Par cette hypothèse , on se place dans la réalité des faits; car, dans une usine , le travail du moteur est fixé, et il faut que la chaudière fournisse la quantité de vapeur voulue pour ce travail ; et si, par suite d'incrustation, elle est moins apte à la vaporisation, on y supplée en augmentant l'intensité du feu. Il doit résulter de cet expédient une plus grande perte de chaleur par le tirage de la cheminée et par le rayonnement extérieur du fourneau. C'est cette augmentation de perte qu'il s'agit d'évaluer. Dans l'impossibilité d'avoir des données précises, je ferai