Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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DANS LES ALPES.
RECHERCHES DU PLATINE
Quinze ont donné des quantités variables de de métal.
J'ai pu doser le platine dans certains échantillons. Ce n'est que depuis fort peu de temps que j'ai trouvé les moyens de dosage par des liqueurs titrées. Je découvre la présence du platine, lorsque sur 5o grammes de matière il y a /15o de milligramme de ce métal. 50 Substances diverses. - Terre jaunâtre venant des
environs de la Motte-aux-Eaux , provenant des fouilles faites par M. Milanta : sur 15 grammes de cette terre, beaux indices de platine. Mélange de calcaire et de sable quartzeux ; remplis-
sant les fentes du calcaire où l'on a trouvé l'or natif à la Motte-aux -Eaux : sur 15 grammes, ni platine ni or. Calcaire au contact du gîte aurifère de la Motte-auxEaux : sur 15 grammes, pas de platine, traces d'or. Tuf de magnanèse du vallon de Vaulnaveys , près Vi-
zille : sur 2 5 grammes, pas de platine, traces d'or. Tuf de manganèse, antre localité de Vaulneveys sur 25 grammes, pas de platine. Aurifère. 60 Galènes et plomb métallique.- Dans mon troisième
mémoire, j'avais analysé six galènes diverses sans trouver la moindre trace de platine ; j'avais conclu de ces expériences et de quelques autres que les galènes ne sont pas platinifères. J'ai analysé depuis dix échantillons de galène ou de plomb métallique. J'ai trouvé sur deux échantillons des indices de platine, mais j'ai la conviction que la présence de ce métal doit être attribuée à la présence du cuivre gris. 7° Fers sulfurés. Dans mes précédents mémoires, j'avais présenté l'analyse de quelques pyrites, la plupart étaient légèrement aurifères ; trois seulement avaient donné des indices faibles de platine. Dans ce mémoire j'ai fait l'analyse de sept pyrites
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un seul échantillon a produit des traces de platine ; il est bien vrai que tous ces essais ont été faits sur Io ou 15 grammes seulement, et cette quantité ne doit pas être suffisante ; d'autre pal-t, la nature de ces essais présente des difficultés, et il faudrait peut-être d'autres moyens que ceux que j'ai employés. Les pyrites m'ayant présenté peu d'intérêt, je n'ai pas cherché à donner ici plus de développements. 8° Cuivres gris, cuivres pyriteux. - Dans mes précédents mémoires, j'avais indiqué plusieurs cuivres gris plus ou moins platinifères. Le cuivre gris étant l'espèce minéralogique la plus complexe dans ses éléments, elle avait fixé toute mon attention et j'avais été assez heureux clans mes premières recherches.
Cette année, les échantillons que j'ai pu réunir Sont plus ou moins argentifères et aurifères, mais je n'ai pas trouvé la moindre trace de platine j'ai constaté cependant que le cuivre gris de Remolon renferme des traces de ce métal.
Un cuivre gris venant de Sainte-Marie-aux-Mines dans les Vosges n'a pas donné du platine. J'ai essayé trois cuivres pyriteux , qui sont associés avec les fers carbonatés de Saint-Georges-d'Hurtières. Les minerais de fer de cette contrée sont assez platinifères, et il paraît d'abord surprenant que les cuivres pyriteux ne renferment pas trace de ce métal ; toutefois je n'ai fait les essais que sur io ou 15 grammes, tandis que j'ai employé de plus fortes doses pour les minerais de fer ; d'un autre côté, le cuivre pyriteux dans les filons de Saint-Georges ne me paraît pas contemporain du fer spathique. Cette différence d'âge peut
aussi expliquer l'absence du platine dans les cuivres pyriteux.