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GISEMENT ET TRAITEMENT DES MINERAIS

DE CUIVRE EN NORWÉGE.

tallique ; car il est souvent traversé par des veines de celle-ci. Mais alors on remarque toujours un singulier phénomène : c'est que la matière qui se trouve dans le quartz est de la pyrite de cuivre parfaitement pure sans aucun mélange de pyrite de fer ni d'aucune autre matière tandis qu'il est très-rare de trouver dans les

vant leurs plans de schistosité, sens où elles présentaient le moins de résistance. Elle s'est déposée dans toutes les parties où elle a pu trouver un espace libre,

autres parties de la pyrite de cuivre complètement exempte de pyrite de fer. Le quartz semble ainsi avoir exercé une action de répulsion sur la pyrite de fer et sur les autres matières. Le gîte, ou plutôt la partie des couches qui a été imprégnée de minerai, a des dimensions très-variables dans tous les cas; car tantôt elle a 55o mètres de large, tantôt seulement i oo mètres, et pour l'épaisseur elle varie de on',4o ou o"',5o à 4 et 5 mètres. Quant aux limites, on n'a pas à proprement parler de coupure nette sur les côtés ; on arrive seulement à des parties où la roche finit par ne plus contenir assez de minerai pour pouvoir être exploitée avec profit. On peut cependant remarquer, dans toute la partie imprégnée de matière métallique, une diminution d'épaisseur continuelle vers les bords ; mais cette diminution ayant lieu quelquefois même au milieu du gîte, elle ne signifierait rien si l'on ne s'était assuré par des travaux de recherches que la roche était désormais stérile. Le gisement de cuivre de la mine de Storvartz affecte donc la forme d'une énorme lentille variable de largeur et allant toujours en s'amincissant vers les côtés. Dans cette énorme lentille, les couches des terrains n'ont pas été brisées ou disloquées comme il arrive lorsque des filons s'introduisent dans des terrains sédimentaires. La

matière métallifère en arrivant des entrailles de la terre, soit à l'état de liquide , soit en suspension dans des eaux, s'est infiltrée à travers les couches et sui-

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en comprimant les roches environnantes. L'introduction de la matière métallique avait été précédée par l'apparition de matières chloriteuses et talqueuses qui s' étaient également infiltrées entre les couches du terrain. L'antériorité de ces matières est rendue incontestable par ces noyaux de pyrite dont le centre est formé par un morceau de chlorite ou de talc. Ces deux matières semblent, comme je l'ai dit, avoir exercé une influence attractive

sur la matière métallique ; mais cette action n'existe peut-être en aucune façon. Seulement la même raison qui avait fait trouver à la chlorite et au talc une plus grande facilité à s'ouvrir un passage à travers les couches en certains points, et à s'y déposer en plus grande

quantité, grâce à la moins grande ténacité de la roche, a fait probablement que la matière métallique a trouvé dans ces mêmes points une plus grande facilité à y former des rognons plus considérables. Cette raison de ténacité pourrait rendre compte en même temps de la plus grande richesse des parties composées de schistes argileux ou chloriteux qui sont moins durs que les micaschistes. Le gisement de la mine de Storvartz est donc une dis-

sémination sur une certaine étendue dans les couches du terrain, de matières métalliques qui se sont infil-

trées à travers les couches et se sont déposées dans toutes les parties où elles ont pu trouver un espace, libre. Le dépôt a eu lieu généralement en rognons plus

ou moins gros, mais n'atteignant jamais des dimensions bien considérables. Ce n'est donc pas à proprement parler un dépôt en amas, et encore bien moins un filon dans le sens qu'on lui attribue d'habitude. Je re-