Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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GISEMENT ET TRAITEMENT DES MINERAIS
DE CUIVRE EN NORWÉGE.
seul se séparera du silicate ferreux ou scorie , qui est beaucoup plus léger que lui. On doit donc griller le minerai, mais cependant pas au delà d'une certaine limite; car il ne faudrait pas enlever tout le soufre combiné à la pyrite de fer : en agissant ainsi, on risquerait de faire passer dans la scorie de la fonte pour matte une partie du cuivre. Le minerai grillé se compose de pyrites de fer et de cuivre non altérées, et de gangues de différentes espèces. Si ces gangues sont siliceuses, on n'aura rien à ajouter ; si elles sont basiques, il faudra ajouter de la silice en quantité suffisante non-seulement pour scorifier le fer, mais encore pour scorifier les bases qui forment la gangue du minerai. La fonte donnera donc un produit sulfureux séparé des scories, et contenant tout le cuivre : on aura par ce moyen considérablement réduit le poids de la matière qui renferme le cuivre : aussi nomme-t-on en général cette opération une fonte
le grillage du minerai, se seraient oxydées en partie ; mais tout ce qui ne l'aurait pas été passera nécessairement dans la matte. Mais comme dans la fonte suivante il est utile de ne plus avoir, ou le moins possible, de
de concentration. Le produit sulfureux qui contient tout le cuivre ayant, sauf une certaine quantité de fer et toutes les gangues qui ne s'y trouvent plus, exactement la même compo-
sition que le minerai lui-même, on doit lui faire subir la même série d'opérations afin de concentrer encore le cuivre dans une quantité de matières moins considérable. On doit donc soumettre la matte à des grillages
plus de 8o p. ioo de cuivre. Le cuivre noir est une matière déjà très-riche en cuivre, mais qui contient encore une petite quantité de matières étrangères généralement plus oxydables que le cuivre. Il faudra le soumettre à une dernière opération qui sépare ces matières du cuivre en les oxydant : c'est le raffinage, qui se compose d'une fonte, sous l'action du vent d'une tuyère, du cuivre noir. Les matières
successifs, afin de chasser une partie du soufre et
étrangères , sous l'influence du vent, s'oxyderont et
d'oxyder une portion du fer. Le nombre des grillages auxquels on doit soumettre la matte dépend de la concentration même du cuivre dans cette matte ; car si elle était déjà très-riche, on ne devrait pas la griller trop
passeront dans les crasses, en entraînant toujours une certaine quantité de cuivre. On aura alors un cuivre que l'on forme en rosettes, qui est assez pur, mais qui n'est pas généralement malléable, et a besoin d'un second raffinage pour passer à cet état. Les minerais du district de Roraas étaient parfaitement propres à être soumis à ce genre de traitement ;
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énergiquement, dans la crainte d'oxyder une trop grande quantité de soufre : mais si les minerais tiennent de l'arsenic et de l'antimoine, ces matières, dans
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ces matières, il faudra rendre le grillage plus énergique.
A ce grillage on devra faire succéder une nouvelle fonte d'après les mêmes principes que la première, qui concentrera le produit cuivreux dans une matte beaucoup plus riche que la première. Cette nouvelle matière sera ou une nouvelle matte ou du cuivre noir, c'est-à-
dire une matière tenant plus de 8o p. 100 de cuivre, suivant que le minerai tiendra de l'arsenic et de l'antimoine ou n'en tiendra pas ; car si l'on a de ces métaux , il sera impossible de les chasser complètement par une seule alternative de grillage et de fonte, il faudra nécessairement les répéter un certain nombre de
fois, afin d'obtenir en dernier lieu une matte tenant