Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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GISEMENT ET TRAITEMENT DES MINERAIS
DE CIJIVIIE EN NORMTÉGE,
qui s'est évaporé et est venu se condenser dans cette
se trouvent au-dessus des tuyères, on a une cheminée
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couche. Le minerai subit généralement une perte en poids de
4-à 6 p. ioo : ainsi, en 1851, les 21.672q.',76 que l'on a fondus ne pesaient plus que 20. 716q-,60, ce qui donne
Fonte
pour matte.
une perte en poids de 4,41 p. ioo. On a généralement neuf ouvriers occupés à ce travail; ils reçoivent lf,12 par jour. Le minerai grillé doit être soumis à la fonte pour matte bronze: c'est une véritable fonte de concentration du cuivre dans un produit intermédiaire. Le minerai ayant généralement pour gangues de la chlorite et des schistes argileux, fond facilement sans l'addition d'aucune autre matière. Le fer formera facilement avec la silice une scorie, et l'on n'a pas assez d'argile pour avoir à craindre que le cuivre soit scorifié , et d'ailleurs Q4 laisse par le grillage assez de soufre pour qu'une p'areille action ne soit pas à craindre. Pour simplifier le procédé autant que possible, on emploie les mêmes hauts-fourneaux pour les deux fontes.
Ces fourneaux ont une hauteur de 4-,7o. Ils sont construits entièrement en pierres de schistes argileux. Seulement on fait toujours deux parties: l'une extérieure, qui dure très-longtemps et pour ainsi dire indéfiniment; l'autre intérieure, faut réparer presque à, chaque campagne ; mais cependant elle est bien moins attaquée que dans les fourneaux de Fahlun , car le minerai est
plus fondant. On n'a guère, après chaque mise hors feu, qu'à refaire la paroi de contrevent au-dessus du creuset et une partie de la paroi des tuyères. On a quatre de ces hauts-fourneaux à Roraas, associés deux à deux dans un même massif. Leurs parties supérieures ne sont pas faites de même. Dans les deux premiers, au-dessus des gueulards dont les ouvertures
qui a 2m,60 au-dessus du gueulard, se recourbe et redescend dans une grande Chambre de condensation où les poussières et les fumées vont se déposer. De cette chambre part un conduit qui va à l'extérieur de l'atelier dans une grande cheminée de 15 mètres de hauteur. Des passages de 1 mètre sont conservés entre chaque fourneau et la chambre de condensation qui est commune aux deux fourneaux pour pouvoir communiquer avec le derrière des fourneaux, où se trouve tout l'attirail du vent. L'autre fourneau double a une chambre de conden sa,tion située au-dessus des gueulards et entre les deux fourneaux. Ce système est moins bon. On avait en outre établi dans ce fourneau des appareils pour chauffer le vent avec la flamme perdue, croyant en obtenir une amélioration dans le rendement, mais on en a obtenu au contraire de très-mauvais effets, et on l'a aujourd'hui complètement abandonné. Les appareils subsistent, mais ils ne servent plus. Pour toute la partie inférieure les quatre fourneaux sont complètement identiques. Ils sont à deux tuyères séparées par une distance de om,5 m. Ils ont une largeur
,perpendiculairement à la direction du vent très-peu différente au niveau du gueulard et des tuyères ; mais la largeur dans l'autre sens est assez différente. On 4 fait du reste de très-nombreux essais sur les meilleures
dimensions à donner aux différentes parties, et l'on s'en est tenu aujourd'hui à celles indiquées dans les plans joints à ce mémoire.
La tuyère se trouve à o,94 au-dessus de la pierre de fond. On construit le creuset pour chaque opération.
Pour cela on dispose à l'extérieur du fourneau trois plaques de fonte verticales formant les trois côtés d'un