Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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GISEMENT ET TRAITEMENT DES MINERAIS
DE CUIVRE EN NORWÉGE.
demi-hexagone ; leur partie supérieure est à om,51 au dessous du niveau des tuyères. On remplit tout le fond du fourneau et l'espace compris entre les plaques d'un mélange d'argile et de charbon broyé que l'on tasse. On a soin de conserver une ouverture correspondante à la partie inférieure du fourneau pour la coulée de la matte. Dans la masse de charbon on creuse un espace vide de om,469 de profondeur, de sorte qu'il reste audessus de la pierre de fond une épaisseur de om,161. On a soin de placer la partie la plus profonde du creuset juste au-dessous de la paroi de contrevent. La couche de brusque qui se trouve au fond du creuset sert à préserver la pierre de fond contre cette masse de sulfure de fer et de fonte que l'on nomme en Suède un nez et en Allemagne un loup. Au-dessous de la partie fixe de la paroi de contrevent on construit une portion en pierres assemblées en voûte jusqu'à la surface supérieure du creuset, en ménageant une ouverture au milieu de o"',15 à om,2o de diamètre pour servir à enlever les scories et à travailler dans le fourneau avec un ringard : les
larges limites varient les pressions dans la marche
scories coulent sur un long rampant en pierre et s'y refroidissent; on les y reprend pour les enlever ensuite.
On travaille toujours avec un nez obscur de o",15 à om,22 de longueur ; on protége ainsi beaucoup les buses et la paroi contre l'action corrosive des matières en fusion ; quant à ce qui est de la force du vent, on ne peut rien dire de bien exact à cet égard. Quand on n'avait que des soufflets à mouvement angulaire, on n'avait que des pressions très-faibles ; mais avec les machines actuelles on a une force plus grande : dans les expériences que l'on a faites, tantôt on trouve que le fourneau va mieux avec de faibles pressions, tantôt avec de plus fortes : chaque fondeur a là-dessus des idées très-différentes. Voici en général entre quelles
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ordinaire des fourneaux Dans une campagne de fonte pour mattes, la pregsion du vent fut en moyenne de om,o156 de mercure : le maximum fut om,0210 , le minimum o"',0795 ; dans une autre campagne la pression moyenne fut om,o186 de mercure, le maximum o",0 51 5, le minimum o'",o 062.
Dans une campagne de fonte pour cuivre noir, on eut pour moyenne de la pression du vent om,o57 de mercure, le maximum fut om,o9 , le minimum om,o51 dans une autre campagne la moyenne fut de om,141, le maximum o°',515 et le minimum om,005. Tout cela ne tendrait qu'à prouver qu'une seule chose, c'est que les expériences ont été mal faites ; car il est impossible d'admettre avec une bonne allure constante de telles variations dans la pression du vent. On a trois ouvriers à chaque fourneau par poste de
douze heures, deux en haut pour charger et un seul en bas, le maître fondeur pour la conduite du fourneau. Les ouvriers chargeurs apportent eux-mêmes le charbon de la halle dans des vases tenant 170 litres ; le maître fondeur veille à la conduite du fourneau, a soin de tenir le trou de dessus du creuset débouché, en y tenant un morceau de charbon qui par sa combustion maintient l'ouverture libre ; il enlève les scories de dessus le rampant et les jette sur le sol de l'atelier. Il fait également
les coulées, et est aidé pour celles-ci par un des ouvriers chargeurs ; il prépare le bassin de coulée et casse la matte quand elle est froide. Ces ouvriers reçoivent
par douze heures, le maître i,82, les ouvriers i,26 mais ils doivent, pendant douze postes de douze heures,
fondre au moins 575 quintaux métriques de minerai, sinon on leur fait une retenue. TOUE V, 1854.
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