Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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230 Campagne.
GISEMENT ET TRALTEMENT DES MINERAIS
DE CUIVRE EN NORWÉGE.
Quand un fourneau est réparé et prêt à commencer une campagne, on commence par le remplir jusqu'à, la tuyère de charbon, et l'on jette quelques charbons embrasés. Le devant du fourneau est maintenu. fermé. Quand le charbon est allumé, on en jette d'autre jus, qu'à moitié da fourneau, puis on laisse le tout se con-
creuset : on coule alors la matte en la laissant s'étendre
sumer pendant une journée ; on remet alors trois charges de charbon, ou ome,510, puis des scories de la deuxième fonte : on en met environ ome,17o ; puis on met les
charges avec leurs compositions habituelles, et l'on à
commence à donner le vent. Les charges habituelles se composent de ome,5.10 de charbon, de 0'1°,42 de minerai pesant environ 2n10,62, et de 0m,10 de scories de la deuxième fonte. Dans le commencement on met un peu moins de minerai et une quantité de scories égale à la quantité de minerai retranchée. Aussitôt que les scories fondues arrivent devant, la tuyère, on forme le nez : on le fait autant que possible droit et ne plongeant pas. A partir* ce moment commence le travail régulier. Les >charges varient de nombre avec le moment de la campagne où l'on se trouve. Voici un tableau indiquant les charges faites à chaque poste durant une campagne : m. C.
poste.
3' 5' 6' 70
.
6.29 o de charbon. 7.990 8.50o 7.65o 8.670 8.84o 8.50o
8' poste 8.9io de charbon. 9'
--
--
lie
---
12' 15'
--
i00
9.080 8.670 9.880 8.910 0.510
--
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Les campagnes durent pendant six jours à six jours et demi. Ce temps est réglé par la grosseur des dépôts qui se forment au fond du fourneau. Les coulées ont lieu toutes les fois que la matte arrive à on', o au-dessous de la surface du bain dans le
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sur une grande surface, de manière qu'elle soit peu épaisse. En général on fait, lorsque le fourneau a pris son allure régulière, deux ou trois coulées par vingtquatre heures : après chaque coulée, avant de redonner le vent, que l'on a arrêté aussitôt après la coulée, on nettoie le creuset et on enlève tout ce que l'on peut détacher. On recommence ensuite à fondre ; seulement dans le commencement, avant que le creuset soit plein de matières liquides, on a soin de le tenir bouché avec de la brasque. Quand le bas du fourneau commence à être par trop obstrué par les matières qui s'y sont déposées, on met hors feu ; pour cela on commence à fermer le gueulard
par des plaques de tôle, pour ne pas avoir trop de poussières et activer le tirage. Quand la dernière coulée a lieu, on nettoie le fourneau autant que possible avec des ringards courbes pendant qu'il est encore chaud ; puis on le laisse refroidir. Quand il est froid on brise la paroi de devant, au-dessus du creuset, et on le répare. Les réparations ne demandent que quel-
ques heures, et on met généralement en feu le dimanche soir en s'arrêtant le matin. Les produits de cette fonte sont donc : 1° des mattes tenant en moyenne 19 à 22 p. ioo de cuivre : elle est de couleur bronze, boursouflée, et comme on la coule en plaques peu épaisses, elle ne se boursoufle pas trop ; 20 des scories tenant de 0,25 à o,4 o p. ion de cuivre, et que l'on jette comme trop pauvres : on ne garde que celles qui coulent avec la matte que l'on refond dans la même opération ; 3° des masses ferreuses tenant du soufre, de la fonte,. du cuivre, etc., que l'on brise en morceaux, que l'on grille avec le minerai et que l'on refond dans la même fonte : on y joint également toutes