Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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GISEMENT ET TRAITEMENT DES MINERAIS
les démolitions du fourneau qui sont imprégnées de
Grillage
de la matte.
matières métalliques ; 40 des fumées que l'on recueille dans les chambres, et que l'on traite comme le schlich des mines. La matte, avant d'être soumise à une nouvelle fonte, est grillée afin d'en extraire une certaine quantité de soufre et d'oxyder une partie du fer. On commence par casser la matte en morceaux de la grosseur d'une noix, et on les porte dans l'atelier de grillage. A Roraas on a 48 cases de grillage ; elles ont i0,25 de large, 2m,17
de long et i',5o de hauteur ; elles sont séparées par des murs de on',6o d'épaisseur. Un des côtés les moins larges de ces cases est libre ; l'autre est fait en demicercle. On entasse dans ces cases deux ou trois épaisseurs de bois fendu placées en croix, ce qui forme une
hauteur d'environ om,25. On commence à placer la matte cassée par-dessus sans mélange de charbon ; on en met une moins grande épaisseur sur le devant. La quantité de mattes qui peut être ainsi entassée en une
seule fois dans une case est d'environ 44 quintaux métriques. Quand tout est prêt, on met en feu et on laisse griller. Le grillage recommence en général sept fois de suite,
et très-rarement huit fois ; à chaque grillage on doit casser de nouveau un grand nombre de morceaux de la
matte qui se sont agglomérés, et toute l'attention de celui qui est chargé de surveiller ce travail doit tendre à empêcher ces agglomérations des matières entre elles.
Il faut que le grillage soit très-lent : ainsi le premier feu dure généralement vingt-quatre heures, et les suivants vont toujours en augmentant de durée ; le dernier demande en général quatre jours. En somme, on peut compter sur trois semaines pour griller la matte aux sept feux. La matte, pendant ces divers grillages,
DE CUIVRE EN NORWÉGE.
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a perdu une grande partie de son soufre, et le fer s'est oxydé en partie. A l'usine de Roraas, cette opération est
très-bien menée. La matte doit être, à la sortie du grillage, légèrement boursouflée. Neuf ouvriers sont constamment occupés à cette opé-
ration, et ils reçoivent une paye, le maître de 102 par douze heures, et chacun des huit ouvriers Jf,02. La matte est débarrassée d'une très-grande partie
du soufre, et le fer s'y trouvant en grande partie oxydé, elle est dans les meilleures conditions pour donner du cuivre noir. Cependant, comme elle ne contient plus de matières argileuses pour scorifier le fer, il fau-
dra ajouter du quartz, et c'est de la quantité de cette matière que l'on ajoutera que dépendra tout le succès de la fonte. La fusion a lieu dans le même fourneau que la fonte
pour mattes; le seul changement que l'on fasse est de n'avoir pas d'avant-creuset ; celui-ci se termine juste au - dessous du mur de contrevent, et les scories ne peuvent couler que par le trou que l'on réserve dans cette paroi et que l'on tient bouché, et que l'on n'ouvre que de temps en temps pour faire couler les scories. Trois ouvriers travaillent à ce fourneau, deux en haut pour mettre les charges dans le fourneau et aider le troisième lors des coulées, et un troisième pour surveiller la fonte. Cet ouvrier n'a, du reste, que peu de travail
de temps en temps il débouche le trou de la paroi de contrevent pour faire couler les scories et enlever les parties mal fondues qui tendraient à s'attacher au fond du fourneau ; il rebouche ensuite le trou avec de la brasque : cette opération a lieu environ tous les quarts d'heure. Cet ouvrier est aussi chargé de tout ce qui regarde les coulées. Ils reçoivent la même paye que pour la première fonte, mais on ne leur donne pas de limite
Fonte pour cuivre noir.