Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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Béton.
CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
La première pile, de j 3, i8 de long et 1l,39 de large, fut mise à sec en trois heures, sous une charge d'eau de im,ào, par deux pompes mues par une machine de douze chevaux. Il se formait çà et là quelques renards qu'on étouffait facilement. L'épuisement fait, on recépa les pieux au passe-partout, et à une profondeur telle que le plancher fût exactement au niveau des plus basses eaux. Avant de poser les traversines, on dragua à vif entre les têtes des pieux, et on remplit l'intervalle, sur une épaisseur de om,94 , de béton préparé à pied-d'ceuvre sur l'échafaudage, et composé de cailloux, de brique cassée, et de
mortier contenant 1 partie de chaux hydraulique. de trass. de ciment de brique.
Mouvements des fondations,
Ce béton était massivé à la dame. On suspendait l'épuisement pendant le bétonnage. Au bout de trente-six heures la prise était complète ; alors on mettait le béton sec, et on posait les traversines, qu'on fixait sur les pieux par des broches en fer, puis le plancher. Les piles de la rive droite, qui reposent immédiatement sur l'argile, ont été fondées aussi sur des pieux enfoncés à 7 mètres environ, et dont le refus était om,007 au plus par coup d'un mouton de 675 kilgram-mes, tombant de Le",71 (omni.,0022 par kil. mèt.). Sur la rive gauche, le sable, très-ferme, recouvrait, sur une épaisseur de te,70 à 6',5o, un schiste argileux : les pieux pénétraient très-difficilement dans ce sable; un mouton de 900 kilogrammes tombant de it',7o , ne pouvait guère les enfoncer Toutes les piles ont été cependant fondées de à plus de 3U
la même manière, avec plate-forme en béton saisissant les têtes des pieux. On commençait à remplir les reins, lorsqu'on remarqua vers la droite un affaissement général, qui atteignait 0-0.44 pour la pile de rive et respectivement orn,091 , et om,o25 pour les suivantes. L'amplitude de l'affaissement était donc en raison inverse de l'épaisseur du banc de sable recouvrant l'argile. Cette ohservation devait suffire pour exclure la supposition des affouilleils n'étaient pas cependant d'abord, parce que les causés par des ments, à laquelle on s'arrêta affouillements. enrochements n'étaient pas encore faits. Mais un examen attentif prouva qu'elle n'avait rien de réel. Les mouvements observés ne pouvaient donc être attribués qu'à l'insuffisance
du nombre des pieux ou à celle de leur longueur de fiche;
PONTS EN MAÇONNERIE.
279 en un mot, à la faiblesse des fondations des piles établies sur l'argile. On s'attacha donc à diminuer la charge : telle fut l'origine de l'élégissement des tympans. Les petites voûtes, construites en briques etmortier de ciment romain, sont extradossées horizontalement et recouvertes d'un double carrelage. La forme est en brique cassée, qui constitue un ballast plus léger que tout autre, et recouverte seulement d'une mince couche de gravier. Les rails sont sur traverses, mais celles-ci reposent sur des longrines auxquelles elles sont boulonnées.
Pont sur l'Elbe, à Dresde. 18. Ce grand travail, commencé en 1846 et terminé en 1851, par MM. Lohse et Rieclrich, a comblé la lacune que présentait la ligne de Berlin à Vienne par Dresde et Prague; il réunit la gare du chemin SaxoBohémien à celles, juxtaposées, des lignes de Dresde à Berlin et Leipzig d'une part, et à Gârlitz de l'autre. Il se compose du pont sur l'Elbe et d'une série d'arcades, au nombre de 59, qui se prolonge sur la rive gauche. Sa longueur totale est 1.740 mètres. Le pont proprement dit a ào8 mètres de longueur et se compose de douze arches de 28"',55 d'ouverture en anse de panier et surbaissées au 'Ut à peu près (flèche, 7m,S6).
Sept arches occupent le lit ordinaire du fleuve, les cinq autres appartiennent au débouché d'inondation. L'axe est rectiligne sur une moitié de la longueur, et courbe sur l'autre. (Rayon, 4781.
Des treize piles en rivière, dix ont ttm,53 d'épaisseur ; les trois autres, c'est-à-dire les culées et la pile intermédiaire, ont une épaisseur plus grande de moitié. Cette surépaisseur de la
pile du milieu a permis de répartir sur deux campagnes la construction des voûtes.
Les avant et arrière-becs ont une forme ovoïdale regardée
comme celle qui offre le minimum de résistance. Épaisseur des voûtes
à la clef aux naissances. .
1.518 .
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Le pont est double : un côté est affecté au chemin de fer et l'autre à la circulation ordinaire. Cette communication était
Pont sus'sl;Elbe, il
(PLVI, fig.3eet4).