Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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288 Chemin du duché de Bade.
mands , on n'a qu'une stabilité douteuse avec un biais prononcé, aussi l'évite-t-on presque toujours (1). Les ponts biais sont assez multipliés cependant sur le chemin badois, mais on s'est contenté d'appliquer un système jugé depuis longtemps, la construction par arceaux droits. L'ouvrage le plus considérable de ce genre
est le pont sur le Dreisam , (près de Fribourg-enBrisgaw) qu'il traverse sous l'angle de 800; il a 18 mètres d'ouverture et est formé de quatre zones de 1-,88 de long et surbaissées au f /8. Ce n'est pas sans
surprise qu'on voit, même sur les sections les plus récentes 'du chemin badois, ce mode de construction préféré aux solutions à la fois bien plus élégantes et bien plus 'pratiques adoptées partout ailleurs depuis longtemps. On avait d'abord, avec plus de raison,
appliqué la disposition par arceaux à quelques passages inclinés, ou descentes, et on trouva plus simple en suite de l'étendre aux voûtes horizontales. Chemin
du Palatinat.
VIADUCS EN MAÇONNERIE.
CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
51. Les ponts biais, assez nombreux sur la ligne du Palatinat,
sont sur une petite échelle, 9 mètres d'ouverture au plus. lais ils portent du moins comme tous les ouvrages de cette ligne, et en général comme tous ceux auxquels M. Denis a présidé, le cachet d'élégance et de fini dans les détails que cet ingénieur sait allier à l'économie. Il agénéralementappliqué à ces petits ponts l'appareil orthogonal convergent : ils sont construits en grès de hauteurs d'assises variables, et l'inégalité d'épaisseur des assises qui caractérise cet appareil permettait d'utiliser les matériaux , dont la taille était d'ailleurs à très-bas prix, plus complètement qu'avec l'appareil hélicoïdal. En somme, ces ponts biais n'ont pas coûté sensiblement plus cher que s'ils eussent été droits. (e) On remarque même sur le chemin de Venise à Vicence, près de la station de Ponte-di-Brenta, un pont droit exécuté pour le passage très-biais d'une route sous le chemin de fer; mieux vaudrait encore la disposition par arceaux et crémaillères du chemin badois.
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VIADUCS EN MAÇONNERIE.
Un des traits caractéristiques des chemins de fer allemands , est la rareté des souterrains considérables, même dans les contrées accidentées. Il y a parti pris évi32.
ViaducsceLeestitreinrirprptrri saovuectelia.rargse.té des
dent de les éviter presque à tout prix. D'une part, on admet au besoin pour les tranchées des profondeurs inu-
sitées ailleurs ; de l'autre, on s'attache à se rapprocher autant que possible, par de longues et de fortes rampes s'il le faut, des dépressions des faîtes , de manière à
faire rentrer la cote de l'axe dans des limites qu'on puisse atteindre par un déblai, ou du moins à réduire beaucoup la longueur du percement. Cette tendance à s'élever ainsi sur les flancs des faîtes, même lorsqu'ils n'ont qu'une faible largeur, conduit assez souvent à franchir des vallées ou des coupures profondes à des hauteurs beaucoup plus considérables que si on eût admis des passages souterrains , mais cette considération ne réussit pas à vaincre la répulsion dont ces passages sont l'objet. Si cependant Cette influence paraît incontestable dans beaucoup de circonstances, il ne faut pas la généraliser outre mesure et supposer qu'elle affecte constamment le tracé en pays de montagne. Il y a évidemment bien
des cas où cette disposition à exclure systématiquement les souterrains, n'est pour rien dans la fixation des points culminants du chemin, et par suite dans la hauteurs des ouvrages, viaducs ou remblais. Les ingénieurs appliquent d'ailleurs ces deux derniers modes avec une égale hardiesse (55, 149), sans avoir en principe de préférence pour l'un ou pour l'autre, et en se laissant guider dans chaque cas par l'ensemble des con-
sidérations qui lui sont propres : nature et prix du terrain, des matériaux de construction, des terres dispo-