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Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)

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PONTS EN TÔLE.

CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.

essentielles du corps de la poutre. Sous ce rapport, le treillis ne peut donc pas l'emporter sur la nervure continue: tout ce qu'il peut faire, c'est de l'égaler. Mais il n'en

résulte pas que tous les autres éléments étant identiques, la poutre en treillis ne puisse pas avoir, en somme, une résistance plus grande que celle de la poutre pleine. Considéré isolément, séparé des plates-bandes, le corps

possède, en effet, une certaine résistance transversale due, dans le treillis , à la liaison des deux systèmes de barres par des rivets; et il est possible que cette résistance propre excède, à poids égal, celle de la nervure pleine. Mais la question est surtout de savoir si la solidarité ne peut pas être réalisée par le treillis, avec une répartition convenable du métal, aussi bien que par la nervure pleine d'épaisseur constante, et avec une notable économie de poids, au moins pour les grandes ouvertures; s'il en était ainsi, si le treillis assurait la solidarité avec le minimum de matière, on devrait incontestablement lui donner la préférence, et reporter l'excédant de métal sur les plates-bandes, où il serait bien mieux utilisé pour la résistance que dans le corps luimême. C'est l'opinion qui prévaut en Prusse, dans le Wurtemberg, dans le pays de Bade ( oo). Les ingénieurs hanovriens la rejettent, mais leurs expériences ne fournissent contre elle aucun argument décisif. Section 85. Des contre-fiches, dont la section est un rectangle plus convenable à donner fort allongé, sont certainement vicieuses en principe, aux contre-fiches. leur section devrait se rapprocher du quarré ; les rivets placés aux croisements les affaibliraient d'autant plus, il est vrai ; mais la liaison des deux systèmes de barres,

ments pour éviter l'effort transversal auquel les tirants sont soumis dans leur région moyenne par suite de la flexion des contre-fiches. Quant aux rivets placés près des extrémités, c'est-à-dire loin de la section de plus grande courbure, ils n'ont pas la même influence nuisible, et ne s'opposeraient nullement à l'adoption d'une forme moins défavorable. 11 faut seulement que les tirants aient assez de largeur pour recevoir, sans être trop affaiblis, les rivets d'assemblage avec les cornières. La combinaison de deux systèmes de barres d'équarrissages différents serait, à la vérité, une complication ; mais peut-être concilierait-on toutes les conditions en formant le treillis de barres à T résistant bien mieux à

la compression que les barres plates à équarrissage égal, et se prêtant bien à la rivure , soit entre elles, en plaçant les deux systèmes dos à dos ; soit avec les cornières extrêmes, par l'enlèvement de la saillie du T sur une petite longueur à chaque bout.

Au reste, le principe de la continuité du corps admis, rien n'empêche d'y répartir le métal plus judicieusement qu'on ne l'a fait en Hanovre en employant des feuilles d'épaisseurs croissantes du milieu vers les extrémités, ou mieux en rivant sur des feuilles d'épaisseur constante , un système de fers à T verticaux réunis par des fers à T inclinés formant contre-fiches, et dont l'écartement diminuerait graduellement du milieu vers les appuis. Déjà, du reste, on ajoute souvent une surépaisseur à la nervure au droit des appuis et sur une certaine longueur au delà. Pont sur 1,1mi, à Sarstedt (chemin de Hanovre Giittingen).

vers le milieu de leur longueur, est d'une utilité au moins douteuse. On a même été conduit en Amérique,

dans plusieurs ponts en bois du système de Town, à supprimer, dans cette partie, les-chevilles des croise-

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in Pont sur le petit bras e travée de 15°,25 d'ouverture. La poutre, de Im,55 de hauteur, est formée : de deux plates-

86.

Ligne de Hanovre à Cassel.

Petit pont

de 8 ars tedt.