Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
PONTS EN TÔLE.
pèserait que 800.000 kil., soit 3.800 kil, par mètre courant, y compris les contrevents obliques en fer plat appliqués contre la
comparatives. Ce n'est pas la première fois que deux thèses diamétralement opposées se prévalent l'une et l'autre de ce même titre, et avec des droits égaux. Les expériences dont il s'agit ont été de part et d'autre, trop peu multipliées. On a prouvé, en Hanovre, que la nervure pleine peut l'emporter de beaucoup, à poids égal : on a prouvé, en Prusse, que le treillis peut, à son tour,
face supérieure des poutrelles. Ce ne serait guère plus que pour les deux ponts accolés de Sarstedt (5.550 kil.), quoique l'ouverture soit deux fois et demie plus grande. Supports à glissières.
Les poutres doivent être fixées 'sur l'une des piles, et s'appuyer sui-Vautre et sur les culées par l'intermédiaire de plaques d'assise, avec glissières baignées dans l'huile. Ces supports disposés ainsi, de manière à répartir les pressions sur les maçonneries, et à les soustraire aux poussées horizontales, exigeront environ 30.00o kilogrammes de fonte.
Préférence don-
née aux poutres en treillis en Prusse , dans le Wurtemberg et dans le pays de Bade.
oo. Les ponts en treillis, d'abord adoptés, puis aban-
donnés en Hanovre, sont au contraire hautement préférés à Ceux à nervure pleine en Prusse, en Wurtemberg, et clans le pays de Bade. En Prusse, par exemple, on regarde comme consacrés par l'expérience pour une ouverture de 51-,40 , les éléments suivants du treillis mill.
Largeur des barres. Épaisseur id. Écartement dans oeuvre.
78,5 13,0
3qt,o
Ce qui équivaut, ainsi qu'on le vérifie facilement, à une nervure pleine de 5m15.,1 5 d'épaisseur dans les couvre-joints. Or, l'épaisseur prescrite en Hanovre est 9.'"1-,15 (81) ; si donc la solidarité entre les deux plates-
bandes était réalisée au même degré, si la résistance était la même dans les deux cas, ce serait gratuitement qu'en Hanovre on augmenterait dans le rapport de ,35:i la masse de fer affectée au corps ; et on serait très-fondé à adopter le système le plus léger. Les partisans du treillis insistent sur ce point, Comparaison, d deux se conforment au principe le plus générai, le moins contesté de la charpente, en plaçant toutes les pièces dans les conditions normales: celles de la résistance à un effort longitudinal. Ils se fondent aussi, comme les ingénieurs hanovriens, sur des résultats d'expériences
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avoir l'avantage ; mais on n'a, ni d'un côté ni de l'autre, jugé le principe. L'argument à priori fondé sur l'assimilation de la nervure pleine au treillis, dont elle ne serait La nervure Pleine n'estpas la !Imite
que la limite, pèche d'ailleurs par la base. Si l'on stippose que les barres du treillis s'étendent, dans chaque système, jusqu'au contact, en diminuant proportionnellement d'épaisseur, la résistance sera certainement réduite de beaucoup, parce que les contre-fiches auront, à section égale, la forme la plus défavorable. Mais on n'est nullement autorisé à conclure de ce treillis plein à la nervure continue de même épaisseur, dans laquelle les efforts peuvent et doivent, par suite de cette continuité
même, se distribuer d'une manière toute différente. Il paraît certain, en définitive, que les deux systèmes sont à peu près équivalents, ou plutôt que tout dépend du mode d'exécution, chacun d'eux perdant ou repre-
nant l'avantage suivant que les particularités de la construction lui sont ou contraires, ou favorables. Le treillis a contre lui, il est vrai, la plupart des ingénieurs renommés de la Grawle-Bretagne; mais c'est plutôt chez eux un parti pris que le résultat d'une discussion approfondie de la question. Aussi les ingénieurs prussiens, qui
attribuent au treillis le double avantage de l'économie et d'un aspect moins dépourvu d'élégance, mettent-ils la condamnation prononcée contre lui en Angleterre sur le compte des préventions très-peu sympathiques qui accueillent dans ce pays les idées d'origine américaine.
du treillis.