Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
Page : Image 184
Révision de 21 févr. 2015 11:47:29, edited by Anonymes
CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
PONTS SUR POUTRES EN TREILLIS.
rieurs et inférieurs et à la roideur latérale. qui en résulte.
bandes proprement dites sont relativement très-faibles; mais
Les vibrations n'étaient, dit-on, pas plus prononcées que sur un remblai. La flèche de fabrication fixée à o11,o9 était réduite après la pose à 0,045 , ce qui donne pour l'abaissement relatif au milieu 1/i.555 de l'ouverture. Pont toit. On remarque dans le pays de Bade, sur les routes ordide Pr"zheim. flaires, de nombreux ponts en tôle, dont l'importance n'est pas (21.1X,fig.7etS.) comparable à celle du précédent, mais qui offrent quelquefois des particularités de construction remarquables. Je citerai, par exemple, le pont de Pforzheim, sur l'Enz , dans lequel on a adopté pour la liaison des traverses avec les poutres la disposition usitée en Hanovre. Ce pont est formé de deux travées de 25m,50 d'ouverture. Le treillis des poutres est formé de barres de om,075 de large et 15 millimètres d'épaisseur, espacées de om,255 d'axe en axe. Au droit des piles et culées, de grandes feuilles de tôle en forme de trapèze (z, sont rivées sur le treillis. Soudure des plates-bandes infèrieures.
Rivure à chaud.
19, 29.)
barres du treillis, comprennent deux pièceS intermédiaires 'oh joues verticales j,j de om,2 75 de haut et 9 millimètres d'épaisseur
par suite de la petitesse de leur hauteur relativement à celle de la poutre, ces feuilles sont soumises, comme les bandes horizontales, à des efforts uniformément répartis dans leur section, et contribuent d'ailleurs plus efficacement à la roideur de la partie comprimée. Elles sont les équivalents des crêtes ou nervures avec fers d'angle du pont d'Offenbourg (soi) ; seulement leur position est inverse relativement à la plate-bande. Celle-ci est formée : en haut, d'une seule feuille large de o",45 et épaisse de i5 millimètres ; en bas, de deux feuilles de ore,55 sur 17 millimètres ; de plus, les bords des cornières affleurent ceux de la plate-bande ; celles du bas ont on', 110 de côté, tandis que celles du haut ont seulement o",083. Cette infériorité de la section de la région comprimée est contraire aux idées reçues.
Les barres du treillis, larges de om,o86, épaisses de 1.2.1.11.,5,
Aux termes du marché, tous les fers d'angle et les fetiilles de plates-bandes elles-mêmes devaient être soudés. Cette opéra.
sont espacées d'axe en axe de om,9.80. Mais sur les culées et jusqu'à, 3",50 environ au delà, les contre-fiches sont doublées.
tion, longue et embarrassante, fut supprimée pour la partie supérieure de la poutre, pour laquelle elle n'avait en effet aucune utilité ; on s'attacha seulement à appliquer parfaitement
On a été conduit à cette addition par quelques expériences faites sur un modèle au 1/10e, et qui ont donné d'abord des résultats analogues à ceux qu'on a observés en Hanovre (8h),
les uns contre les autres les abouts des feuilles et des cornières. Tonte la rivure a été faite à chaud ; on a constaté qu'il fallait, à froid, deux cents coups au lieu de vingt-huit pour faire une tête; d'un autre côté, il faut plus de précision dans la correspondance des trous, et l'application exacte des têtes est plus difficile à obtenir : c'est, du reste, précisément en cela qrie consistent et la garantie et la difficulté des traVaux à froid. Ce pont est revenu à o,624 le kilogramme.
mais dont on n'a pas tiré des conséquences aussi forcées. Avec
105. On a construit récemment deux ponts sur poutres en treillis sur le chemin de fer Wurtembergeois ; ils sont situés à Ponts en treillis d'Essling.. Esslingen : l'un sur le bras du Neckar qui traverse cette ville, Hammerkanal. (PL VIII, fig.
aussi les fers d'angle, au lieu de saisir immédiatement les
Les poutrelles, espacées de 2m,/t0, sont elles-mêmes eh treillis.
Wurtemberg.
j° Pont sur le
555
l'autre sur le Ilammer-Kanal, qui fournit l'eau motrice
aux
ateliers du chemin de fer et au grand établissement de Kessler. Celui-ci est en biais (fig. co), et a : 18m,54 d'ouverture nor-
malement aux culées, et 25,96 suivant le biais. Les poutres ne présentent qu'un détail à signaler. Les plates-
Contre-fiches prèsdoleusbleiiepspuis.
le treillis ainsi consolidé par des pièces en décharge vers la région des appuis, la résistance augmentait beaucoup, et la rupture rentrait dans les conditions normales; c'est-à-dire qu'elle s'opérait au milieu, par le déchirement d'une platebande et l'affaissement de l'autre. Les poutrelles sont disposées comme en Hanovre, mais pladées le plus bas possible, par suite des conditions du niveau des rails; elles sont espacées de i,54, avec une traverse en bois dans chaque intervalle. Au droit des poutrelles le treillis est revêtu sur ses deux faces de larges bandes de tôle mm, ne.,
épaisses de /2 millimètres à, l'extérieur et de 7 à l'intérieur, qui servent d'intermédiaires pour fixer au treillis les cornières des grands goussets gg. "06. Quelques mots suffiront sur l'autre pont, formé de trois sur le' petit petites travées :
Les poutrelles sont en bois et simplement posées sur la