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588 Peu de valeur de ces combinaisons.

CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.

Ces combinaisons ne peuvent inspirer qu'une médiocre

confiance. D'une part, c'est une solution économique qu'on cherche, et l'exemple du pont suspendu de Pesth prouve que le principe de la suspension n' est pas toujours

aussi économique qu'on l'avait supposé. Il ne faut pas, d'un autre côté, s'exposer légèrement à placer sur une ligne importante un ouvrage qui pourrait, en définitive, devenir fort cher par son entretien onéreux et sa courte durée, sans compter les assujettissements imposés au service par les ralentissements, peut-être l'interdiction du passage du pont aux locomotives, etc. Il est très-probable que l'expérience qui est ou va être tentée en Amérique, réussira; mais en pareille matière, les Conditions du succès sont loin d'être les mêmes, en Amérique et en Europe. L'introduction en Europe de ces expédients provisoires qu'admettent, qu'exigent même les développements d'un pays neuf, serait loin d'être un progrès. On réussira donc en Amérique, parce qu'on ne demande qu'une chose : que le service se fasse tant bien que mal;

et qu'on se préoccupe médiocrement des garanties d'ordre et de sécurité qui sont pour nous une nécessité impérieuse. 11 y a longtemps que la suspension est appliquée, Application de la suspension aux aux États-Unis , aux ponts-canaux, auxquels elle conponts-canaux. vient, en effet, parfaitement à cause de la répartition uniforme et de l'invariabilité de la charge, qui n'est évidemment modifiée en rien par le passage des bateaux : le pont-canal suspendu de Pitts-

bourg suffit ainsi, depuis plusieurs années, à une navigation fort active. On a facilement une bâche étanche par suite de l'immobilité absolue du système, immobilité qui ôte aux exemples de ce genre toute valeur au point de vue de l'application aux chemins de fer.

PONTS SUSPENDUS POUR LES CHEMINS DE FER.

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154. L'établissement de ponts suspendus parfaitement

rigides n'a, je le répète, rien d'absolument impossible en lui-même. Si on conçoit un pont sur arcs retourné, rien ne sera changé que le sens des efforts, et la rigidité subsistera; mais ce ne sera pas un pont suspendu; ce sera un système qui , comme le pont fixe dans sa position pri-

mitive, n'admettra que des ouvertures très-restreintes, et sera dans des conditions bien plus défavorables. Si on voulait, dans les ponts suspendus d'une grande ouverture, remplir tout l'intervalle compris entre les câbles et le tablier par un réseau parfaitement rigide, fonctionnant sauf le sens des efforts, comme les tympans des ponts sur arcs, la dépense qu'ils entraîneraient, et par eux-mêmes et par suite de l'influence de leur poids sur l'établissement des câbles et des massifs d'amarrage, se-

rait énorme. Quelle que soit d'ailleurs l'ouverture, des arcs concaves, travaillant par extension et exigeant de dispendieux travaux pour leurs piliers, l'assemblage de leurs éléments, leur amarrage, ne peuvent pas soutenir la comparaison avec les arcs convexes comprimés. Tout ce qu'on peut faire, sans rêver pour les ponts suspendus des améliorations qui faussent leur principe et les rendent impraticables, c'est d'atténuer leur flexibilité, leur tendance à changer de forme : d'une part, en donnant au tablier la plus grande roideur compatible avec la nature de ses supports et la légèreté nécessaire de sa structure ; de l'autre , en agissant sur les câbles eux - mêmes. Les chaînes sont sous >ce rapport plus traitables que les câbles en fil de fer. En rendant solidaires, par des entretoises convenablement disposées, les deux nappes superposées qui constituent trèssouvent le support de chaque tête, on forme une sorte de voûte renversée évidée, dans laquelle le jeu des articulations et la flexion des arcs sont fort atténués. TOME V, 1854.

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