Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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390 Disposition de ce genre au nou-
veau pont sur le Neckar, à Manheim.
(Pl. IX, fig.
16.)
CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
135. On remarque un exemple de cette disposition dans le nouveau pont construit sur le Neckar, à Manheim. Les articulations d'une nappe correspondent naturellement au milieu des côtés de l'autre. Ces soinmets sont réunis, de chaque côté, par des barres de fer f, f, enfilées sur les extrémités des goujons d'assemblage, et formant ainsi, avec les barres extrêmes de chaque nappe, un double réseau triangulaire. Ce mode de liaison
est certainement pour beaucoup dans la rigidité que possède ce pont, et, à coup sûr, bien préférable à un expédient souvent usité pour atteindre ce but, c'est-à-dire l'exagération de Viaduc
de la Sitter.
la masse du tablier ou des câbles eux-mêmes. 36. La question dont on se préoccupe en Autriche, et qui y sera très-probablement résolue négativement, vient d'être tranchée dans ce sens pour un grand travail que je citerai, quoiqu'il n'appartienne pas à l'Allemagne: c'est le viaduc de la Sitter, sur le chemin de Saint-Gall à Wyl (Suisse). Cette petite ligne coupe trois vallées profondes : celles de la Sitter, de la Glatt et de la Thur.
Elle traverse la première sur i6o mètres de largeur et à une hauteur maximum de Go mètres. A la suite d'une discussion approfondie des diverses solutions proposées, M. Etzel , ingénieur bavarois, chargé de la direction des travaux, a été conduit à exclure les ponts suspendus non comme absolument inadmissibles, mais comme soumis, sous les chemins de fer, à des causes de destruction qu'il paraît impossible de combattre. Les travaux de maçonnerie ont été également repoussés à cause de leur prix et du temps qu'eût exigé leur construction. Le sys-
tème de Howe, d'abord adopté, a été abandonné à son tour pour le fer, définitivement admis sous la forme de poutres en treillis.
Cet ouvrage, maintenant en cours d'exécution, se compose de quatre travées presque égales : Ito mètres et 37',8 d'ouverture. On n'a donc pas commis ici la même faute qu'en Hanovre. La disposition des poutrelles est d'ailleurs la même que dans les ponts de ce pays ; seulement les appendices ou goussets sont en fonte. Les piles seront également en fonte, disposition appliquée en France dès 1839 au pont suspendu de Cubzac. Elles reposeront sur des socles en maçonnerie, et seront contreventées au-dessus de leur milieu par des entretoises en treillis de fer. Ponts
sur le Rhin.
Le Rhin ne porte jusqu'ici qu'un seul pont fixe, celui de Schaffouse. Tous les autres sont des ponts de bateaux ; moyen
PONTS PROJETÉS.
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précaire, et déjà insuffisant pour la circulation ordinaire (,). Cette riche voie navigable va cesser bientôt de mettre un obstacle à la continuité des voies de fer. Un pont ne tardera pas à être construit à Kehl, et c'est la France qui la première fera franchir le Rhin par une locomotive.
La jonction ainsi opérée, dans les circonstances les plus
Pont de Cologne.
difficiles à certains égards ( et qui ont pendant longtemps fait hésiter la Confédération germanique ) , les rives allemandes
ne tarderont pas à être réunies également. La construction d'un pont à Cologne est depuis longtemps l'objet des préoccupations du gouvernement prussien, et des nombreux intérêts engagés dans la question. Elle avait fait cependant peu de progrès jusqu'à ce jour. Cologne, comme les autres métropoles commerciales du Rhin, est opposée à la suppression d'une lacune dont elle recueille les fruits. Un pont en tôle, proposé à diverses reprises, a été repoussé comme indigne de figurer près du fameux Dôme. Des griefs qui servaient surtout de prétexte à des intérêts de localité auraient pu l'emporter pendant longtemps encore sur les intérêts généraux, si la constructiOn prochaine du pont de Kehl n'était venue menacer Cologne d'un danger plus grave, une diversion de trafic. Missi la construction du pont de Cologne vient-elle d'être résolue. Il paraît qu'il sera sur arcs en fonte avec une travée mobile pour le passage des bateaux. (i) Le chemin de Cologne à Minden supplée provisoirement, par un expédient emprunté à l'Angleterre, au défaut de continuité entre son embranchement d'Oberhausen à Buhrort, et la ligne d'Aix à Krefeld et au Rhin. Un grand ponton à va-
peur, pouvant recevoir douze wagons, permet d'éviter les transbordements.
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