Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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TRANCHÉES.
port, le sable serait préférable à l'argile comme remplissage
il est inutile d'insister sur ces exemples remarquables sans doute par leurs proportions inusitées,
des fouilles. TRANCHÉES.
155. Les longues et profondes tranchées sont nombreuses en Allemagne, parce que les longs souterrains y sont rares. Tranchée de Harbasto len.
C'est encore sur le chemin bavarois que se trouve la tranchée la plus gigantesque. C'est celle de Harbastofen, située à proximité du remblai de R6thembach (1119); elle a près de 600 mè-
tres de long, 52 mètres de profondeur maximum, et a fourni 86o.000 mètres de déblai dont une partie forme un immense dépôt autour de la station placée à l'extrémité de la tranchée. C'était le cas, assurément, de passer en souterrain ; le projet adopté supposait, en effet, cette solution : mais on céda à la répulsion exagérée qu'elle inspire en Allemagne. Tranchée de Gabelbach.
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CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
i56. Une des tranchées de la ligne d'Ulm à Augsbourg, celle de
Gabelbach, ne le cède que peu en profondeur a la précédente, et la dépasse en longueur. Après avoir suivi jusqu'à Offingen la vallée du Danube, et offert surtout depuis Gunzbourg, l'intéressante série de travaux mixtes déjà mentionnés (i 55), ce chemin entre dans la vallée du Mindel par une longue tranchée de om,Lto de profondeur ; puis il passe, à Gabelbach, dans la vallée
de la Zusam par une autre tranchée qui a 27`",tio de profondeur maximum, 730 mètres de longueur, et a fourni plus de 1.000.000 de mètres cubes de déblais. La ligne en cours d'exécution de Bamberg à Hanau (FrancTranchée du Faulenberg. fort) présente aussi une de ces vastes excavations, pour la tra-
versée du Faulenberg, près Wurzbourg; elle a 876 mètres de long sur 25-, 10 de profondeur. Ce n'est pas seulement en Bavière, et sur les lignes nouvelles qu'on rencontre de semblables profondeurs ; celles des tranchées aux abords des souterrains sont presque toujours très-considérables, parce qu'on s'est attaché surtout à réduire le plus possible la longueur des percements. C'est ainsi que la profondeur s'élève à 28 mètres aux abords du souterrain, cité plus haut (139), de Norrem , sur le chemin Rhénan. Au souter-
exagérées peut-être, mais auxquels il manque quelque chose pour être vraiment dignes d'attention; le mérite d'une exécution économique et rapide, par des procédés mécaniques perfectionnés. Quand on voit la fouille
et le transport de ces masses colossales opérés par les méthodes les plus élémentaires, à force de bras, on est choqué de la disproportion qui existe entre la faiblesse et l'imperfection de ces moyens, et l'immensité de l'o3uvre. Du reste, la question purement économique des mé- danis'resnciehrér"ain,
thodes de fouille et de transport n'est plus que secon-
coulants.
daire , lorsqu'il s'agit de tranchées à ouvrir dans les
terrains difficiles, d'autant plus que la profondeur est nécessairement alors très-limitée, sans quoi il faudrait bien se résigner à un passage souterrain. Sous ce rapport du moins, le développement des chemins de fer à
fait faire à l'art des terrassements de remarquables progrès; et soit qu'il s'agisse seulement de se mettre en garde contre des éboulements ultérieurs, soit qu'on ait affaire à un terrain coulant de la plus mauvaise nature, l'ingénieur peut souvent apprécier à priori, presque à coup sûr, les conditions du succès. L'essentiel en pareil cas est de savoir de suite juger et accepter dans toute leur étendue les expédients nécessaires, sans passer par la désastreuse filière des tâtonnements infructueux. 157. Une petite tranchée de la ligne de jonction des chemins Tranchée badois et wurtembergeois, celle de Heidelsheim , présente un de Heidel' hein" exemple remarquable des difficultés les plus graves, surmontées de la manière la plus complète et la plus méthodique; elle tra-
rain de Volmarshausen (11111) elle atteint à l'une des têtes, 29 mè-
verse sur 36o mètres de longueur et 6',6o de profondeur, un mélange d'argile et de sable aquifère très-coulant; la surface seule avait une certaine consistance. Des sondages indiquaient
tres, et à l'autre,
queles eauxd'infiltration, retenues par des bancs de Muschelkalk