Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)

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EXPLOSION DE LA CHAUDIÈRE

DU BATEAU L'ÉCLAIREUR N' 2.

température à laquelle ils ont dû être portés par une

tubes calorifères, qui ont alors acquis une température

émersion antérieure à l'explosion. Dans le Parisien n° 5,

élevée ;

au contraire, dont les tubes étaient restés couverts d'eau, aucun d'eux n'était cintré, bien que la chau-

soit de l'eau restant dans la chaudière par une oscilla-

dière offrît après l'explosion, due d'ailleurs à d'autres causes, une grande ressemblance avec celle de l'Éclaireur. La boîte à fumée présentait également des traces de

pompe alimentaire de la machine, auront donné lieu à une production instantanée de vapeur plus que suffisante pour déterminer l'explosion. Effectivement, lors du sauvetage, on a trouvé ouvert le robinet d'admission de vapeur du petit cheval ser-

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suréchauffement.

Le foyer était parfaitement décapé et sans dépôt ni coup de feu. La tôle, aux endroits où elle s'est déchirée, était de bonne qualité, et son épaisseur y dépassait l'épaisseur

légale; on comprend en effet qu'elle n'était point exposée dans cette partie k l'action destructive du feu. (Voir, sur la Pl. X, fig. à io , les dessins de la chaudière avant et après l'explosion, relevés par M. le gardemines Rolle. )

Les soupapes ne présentaient, lorsqu'on les a repêchées, aucune trace de calage. Elles auraient toutefois pu être surchargées au moyen de poids additionnels, ce qui est à peu près aujourd'hui le seul moyen adopté par les mécaniciens pour dépasser la pression de marche autorisée, sauf dans les coups d'eau et les rapides, où ils font souvent appuyer des hommes sur

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et qui ensuite, portés subitement au contact

tion du bateau, soit plutôt de l'eau injectée par la

vant à assurer l'alimentation de la chaudière, tandis que le robinet d'aspiration contre la bande du bateau était fermé. Le petit cheval fonctionnait donc sans pouvoir fournir de l'eau.

D'un autre côté, et suivant les renseignements recueillis par M. le commissaire de police chargé de l'enquête, le mécanicien se trouvait sur le pont du bateau quelques minutes avant l'accident, et il ne serait descendu dans le compartiment de l'appareil moteur qu'en s'apercevant du ralentissement de la marche du bateau, conséquence naturelle de l'abaissement de l'eau dans

la chaudière, qui- rendait inutile une partie toujours croissante de la surface de chauffe. En voyant marcher le petit cheval, et sans se rappeler qu'il ne pouvait alimenter par suite de la fermeture du robinet d'alimentation, trompé peut-être aussi par le tube en verre in-

les soupapes. Mais ce genre de surcharge, impossible à reconnaître après un accident, fût-il constaté dans l'es-

dicateur du niveau qu'il aura pu omettre de purger

pèce, nous paraîtrait encore n'avoir joué qu'un rôle

l'abaissement du niveau de l'eau était peu considé-

tout à fait secondaire dans l'explosion de la chaudière de l'Éclaireur n° 2. Cette explosion est principalement due à un manque d'eau dans la chaudière, résultant d'une interruption ou d'une insuffisance de l'alimentation dont la conséquence a été l'émersion successive de haut en bas des

rable, et qu'il pouvait y remédier sans jeter son feu et

avant de le consulter, le sieur Étienne aura pensé que

s'arrêter. C'est alors qu'il aura, soit fait fonctionner la pompe de la machine motrice, soit, cette pompe fonctionnant mal, remis les clapets en état en frappant sur leur boîte. Aucune autre explication ne nous paraît susceptible de rendre compte des faits observés.