Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)

TERRAIN ANTHRAXIFÈRE DES ALPES.

TERRAIN ANTHRAXIFÈRE DES ALPES.

fions préliminaires une connaissance générale de la par-

abstraction de tout chemin,, et traverser les montagnes presque à vol d'oiseau. Lorsque des glaciers ou d'autres

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tie des Alpes que nous avions à étudier, nous avons choisi la région où la série des couches était complète et en même temps susceptible d'être observée sans trop de difficultés. Marchant alors dans une direction perpendiculaire à celle de la stratification, nous avons fait avec tout le soin dont nous étions capable la coupe générale de la contrée. Cette coupe fondamentale, véri-

fiée à plusieurs reprises, nous a fait connaître que le terrain anthraxifère , pris dans son ensemble, était formé d'un très-grand nombre d'assises distinctes trèsépaisses, se succédant régulièrement, et composées alternativement, los unes de calcaire compacte ou grenu, les autres de roches arénacées remplacées quelquefois par des marnes et des schistes argilo-calcaires. Ce premier fait étant bien constaté, nous avons considéré sé-

parément les diverses assises calcaires, et nous avons suivi chacune d'elles dans toute l'étendue de la Savoie et des Hautes - Alpes. Eni exécutant cette entreprise, nous avons eu à lutter plutôt contre des obstacles physiques que contre des difficultés d'observation ; car les bancs calcaires dont nous poursuivions le prolongement étant partout compris entre deux groupes de couches arénacées ou marneuses, étaient par cela même faciles à distinguer. D'un autre côté , les bouleverse.. ments du sol ayant mis leurs tranches parfaitement à découvert, on pouvait les suivre de très-près, quelquefois sans cesser de les toucher. Seulement il fallait faire il en faut souvent plusieurs. et en général d'autant plus que les bouleversements ont été plus considérables; mais ce n'est là qu'une affaire de temps de soins et de fatigues, et en définitive on peut toujours arriver à une certitude suffisante, supérieure, à notre avis, à celle que donnerait la considération exclusive des fossiles.

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obstacles insurmontables nous ont forcé à les perdre momentanément de vue, nous avons pu encore marcher constamment, taritôt sur le groupe arénacé immédiatement supérieur, tantôt sur l'inférieur, en passant de l'un à l'autre, afin de couper le calcaire compris entre deux et de vérifier sa continuité. Nous sommes parvenu ainsi à déterminer sur le terrain de longues lignes d'affleurements calcaires, véritables courbes de niveau géologique. Ces lignes ont été ensuite reliées entre elles par de nombreuses coupes transversales qui nous ont fait connaître, sur des points très-éloignés, les variations d'épaisseur et de caractères minéralogiques des diverses assises et leurs relations géologiques. Ces coupes, indépendantes les unes des autres et se servant de vérifications mutuelles, nous ont offert une telle concordance qu'il ne nous est resté aucun doute sur l'exactitude des résultats auxquels nous étions parvenu. En nous fondant sur l'ensemble de nos observations, nous avons partagé la série totale des couches anthraxifères en deux terrains principaux que nous avons nom-

més l'un inférieur et l'autre supérieur, et nous avons subdivisé ce dernier en quatre étages successif; Itie nous avons distingués également par leur numéro (

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dre. Pour rendre compte des faits qui snous ont con-

duit à cette division, nous suivrons à peu près la même marche que pour nos études sur le terrain. Ainsi nous donnerons d'abord avec détails la coupe générale de la série an thraxifère , en indiquant les li-

mites des divers groupes que nous y avons établis et les raisons à l'appui. Cet exposé formera la première

partie de notre mémoire. Dans la seconde, nous sui-

Division

du mémoire.