Annales des Mines (1854, série 5, volume 5)
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TERRAIN ANTHRAXIFÈRE DES ALPES.
TERRAIN ANTHRAXIFÈRE DES ALPES.
chant sur le prolongement des couches. La tranche de l'assise calcaire s'abaisse visiblement de ce côté, et en suivant sa trace rendue visible par les mettes altérées spilitiques et gypseuses qu'elle renferme, il est facile de s'assurer qu'elle va passer à 2 oo mètres environ au nord de l'hospice du col du Lautaret. Pour bien étudier hi suite des couches qui succèdent à ce calcaire schisteux , il faut, à partir de ce point se détourner un peu de la grande route et se diriger à travers les pâturages vers le col du Galibier jusqu'à ce que l'on ait atteint un groupe de chalets nommé la Mendette. Les premières roches que l'on rencontre sont des schistes argileux
logique à l'aide d'affleurements de roches en saillie qui se prolongent sur une grande longueur. Sur la gauche
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tendres dont on né peut voir que quelques affleurements, le reste de leur surface étant gazonné ; puis viennent des grès quartzeux et des psammites alternant ensemble un grand nombre de fois. Ce système de grèS est évidemment le prolongement direct de Celui qui est superposé au calcaire des Trois-Évêchés, en face du Villard-d'Arène. Phis au nord-ouest, les mêmes grès constituent le flanc droit du vallon de Goléon, ainsi qu'une sommité très-élevée connue dans le pays sous le nom de Pic-de-Grenier (1). Depuis cette sommité jusqu'au
col du Lautaret, on les voit très-clairement reposer sur le terrain anthraxifère inférieur. Ils s'enfoncent en-
suite sous des schistes argileux et des grès micacés friables dans le sein duquel a été creusé un petit vallon
situé au nord du Lautaret, derrière l'arête de rocher formée par les grès quartzeux précédents. C'est dans ce vallon que le torrent. de la Guisanne prend sa source. La surface du sol y est en grande partie gazonnée. Cependant on peut facilement reconnaître sa nature géo(i) Sur la plupart des cartes, cette cime porte le nom de
mont Goléon. Sa hauteur au-dessus du niveau de la mer est de 5./t29 mètres.
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du torrent, les dernières couches, formées de grès quartzeux, sont plus dures que les autres et présentent des escarpements très-nets. Le système arénacé que nous venons de décrire est
dirigé de l'ouest-nord-ouest à l'est-sud-est avec une forte inclinaison vers la région nord, et va couper la grande route entre le sommet du col du Lautaret et le bas de la descente du côté de Briançon. Sa puissance est
considérable et doit approcher de 5oo mètres. Malgré sa grande épaisseur, il n'est pas riche en gîtes d'anthracite. Il est même dépourvu de ce combustible aux environs du Lautaret et n'en offre que quelques indices dans le vallon du Goléon.
En continuant à s'avancer vers le col du Galibier, on reconnaît que les grès quartzeux situés à la partie supé-
rieure du système précédent sont recouverts par une assise d'une nature toute différente formée d'un calcaire gris foncé, assez bien stratifié, dont l'épaisseur est de
25 à 5o mètres. La tranche de ce calcaire, fortement relevée, fait une saillie assez considérable à la:surface du sol. En se prolongeant vers l'est-sud-est, elle va rencontrer , à peu de distance de la grande route , le torrent qui descend du vallon du Galibier. A ce calcaire succède une nouvelle assise schisteuse composée principalement dé roches argilo-calcaires , grises, feuilletées. Ces roches ont une puissance d'environ 6o mètres. Comme elles sont tendres, elles ont
été creusées par les eaux pluviales : ce qui a donné naissance à un petit vallon gazonné intermédiaire entre le vallon du Galibier et celui où la Guisanne prend sa source.
Les schistes précédents sont évidemment recouverts